Le suspense sur la destination finale de l’Onyx se dissipe. Parti de Brest le 10 février après plusieurs mois de détention, il a échappé à la tempête Xynthia en trouvant refuge à Lisbonne fin février. Le navire a ensuite erré à petite vitesse en Méditerranée avec pour destination officielle le port du Pirée (Grèce) où, selon les affirmations répétées de son armateur et des autorités françaises, il devait être réparé avant poursuite d’exploitation. Repéré au large de Gibraltar le 5 mars, il faisait le tour de Malte le 11, avec l’objectif d’atteindre Chypre le 17 mars.
Le passage au pavillon Saint-Kitts-et-Nevis dans une procédure simplifiée, accélérée et pour une durée provisoire, de même que le choix d’une société de classification secondaire, International Register of Shipping, révélaient dès le départ la destination de l’Onyx. Pour le Lloyd’s Register of Shipping, qui était sa société de classification jusqu’au 28 octobre, et pour la banque de données Equasis, le navire est d’ailleurs considéré comme « vendu pour recyclage ».
Aujourd’hui, en fait de réparations, l’Onyx se trouve à Port-Saïd, à l’entrée du canal de Suez et de la route vers les chantiers de démolition asiatiques. Ce n’est pas une surprise. En dépit de ses déclarations d’intention vertueuses, l’Union Européenne continue de fermer les yeux sur les pratiques de ses armateurs et c’est bien un déchet européen parti de Finlande et ayant transité par la Bretagne qui se dirige vraisemblablement vers Alang.
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