Décharge de Maripa-Soula

15 déc. 2016

Maripa-Soula – Guyane (973)
Réponse de la Mairie au questionnaire de Robin des Bois

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Courrier-réponse de la Mairie de Maripa-Soula

1- Quel est l’historique de l’ancienne décharge ? (Date d’ouverture et de fermeture, incendies, inondations, événements exceptionnels…)
Ouverture dans les années 1980, à dire d’acteurs. Fermeture officielle par arrêté n°611 du 12 avril 2012.
Incendie important au cours de la saison sèche 2015 et à plusieurs reprises au cours des saisons sèches particulièrement marquées dans le passé.

2- Avez-vous des informations sur le volume, le tonnage et la nature des déchets ?
Les déchets sont en très forte proportion des DMA y compris les encombrants. Il y a très peu de déchets d’entreprises. On y trouve des DEEE et des piles.
Compte-tenu de la croissance rapide de la population (moins de 500 habitants en 1980, plus de 6000 en 2016 – estimations), des évolutions des modes de consommation et des incendies, on peut estimer que le tonnage de déchets se situe entre 10 et 20.000.

3- A votre avis, la sensibilisation de vos administrés à la fermeture de la décharge a-t-elle été suffisante ?
La fermeture de la décharge était conditionnée par la mise en œuvre du plan d’urgence qui n’est pas encore effective. La décharge est encore active. Faute de pouvoir apporter une ou des solutions acceptables aux habitants, la sensibilisation ne serait pas productive.

4- Les déchets ont-ils été transférés ? Si oui, où ?
Non

5- S’ils sont restés sur place, quelles mesures techniques ont été entreprises pour mettre en sécurité, aménager et réhabiliter la décharge ?
Il est prévu qu’après la mise en route du plan d’urgence la décharge soit réhabilitée. Les études sont faites.

6- Que sont devenues les parcelles occupées par la décharge ?
La décharge occupe une partie d’une grande parcelle appartenant au domaine privé de l’Etat. La Communauté de Communes de l’Ouest Guyanais à laquelle appartient Maripa-Soula et qui a la compétence exclusive ordures ménagères a demandé la cession gracieuse de cette partie de parcelle. Cette partie de parcelle reste actuellement en état de décharge active.

7- Il y a-t-il un suivi d’éventuelles pollutions ? (Eaux souterraines, biogaz…)
Actuellement non, mais ces suivis sont prévus dans le plan de réhabilitation, sauf pour le biogaz.

8- Est-ce que les parcelles concernées sont exposées à une inondation, à une érosion ou à un incendie de surface ?
Dans le bourg de Maripa-Soula, la pluviométrie annuelle est de plus de 2000 mm avec un maximum en mai dépassant les 400 mm. Il y a donc du ruissellement et de l’érosion. La décharge est en tête de bassin versant d’une branche de rivière (crique Daouda au Nord) affluent du fleuve Maroni.

9- Cette ancienne décharge nuit-elle au développement de votre commune ?
Avec la croissance, le bourg se développe rapidement. La décharge qui était éloignée à sa création est maintenant en bordure de ville. Compte-tenu des règles de protection contre les nuisances, une surface de près de 20 ha.

10- Observez-vous aujourd’hui une résurgence des dépôts clandestins sur votre territoire ?
La commune compte 5 villages éloignés du bourg totalisant environ 1500 habitants. Les DMA de ces villages ne sont pas traités par la CCOG. Les DMA sont au mieux collectés et stockés dans un site dédié non aménagé. Sinon, ils sont jetés dans la forêt ou dans le fleuve.

Remarque : La situation des DMA le long du Maroni ont valu à la France une menace de sanction. Pour y échapper, l’Etat et la CCOG ont conclu un plan d’urgence en 2011. En septembre 2015, les installations fixes de l’unité de traitement des déchets ont été testés avec succès. Les équipements roulants destinés aux communes de Papaïchton et Maripa-Soula étaient opérationnels et stockés au bourg de Maripasoula. Seules les perspectives du coût de traitement des OM dans les communes du fleuve Maroni, avec un déséquilibre recettes/dépenses grandissant au fil du temps justifie le blocage actuel de la situation. L’Etat aurait reconnu que 3 collectivités nationales sont dans l’incapacité de faire face aux charges financières et qu’il conviendrait de les aider avec un supplément progressif de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF). Le dispositif CTOM du plan d’Urgence, opérationnel mais bloqué, ne concerne pas à ce stade les villages du Haut Maroni de la commune de Maripa-Soula.

 

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