Simacourbe – Pyrénées-Atlantiques (64)
Réponse de la Communauté de Communes du Canton de Lembeye en Vic-Bilh au questionnaire de Robin des Bois
1- Quel est l’historique de l’ancienne décharge ? (Date d’ouverture et de fermeture, incendies, inondations, événements exceptionnels…)
La décharge sauvage de Simacourbe sur le site de l’Arriou Molou était utilisée de manière fréquente et importante par les prédécesseurs du Garage automobile Cazenave situé à Monassut-Audiracq. Des habitants de Monassut-Audiracq et de Simacourbe allaient également déposer des déchets sur ce site. Nous ne connaissons pas l’année exacte d’ouverture de cette décharge (sûrement dans les années 1970). Cette décharge a été découverte lors d’une visite de terrain de David Condotta, technicien rivière de la communauté de communes du Canton de Lembeye, suite à la crue de référence du 25 mai 2007 sur le bassin versant du Grand-Lées. Plusieurs affluents avaient été fortement touchés comme le Gerderest (ru de Mondane) et l’Arriou Molou. La décharge a été fermée et les travaux de réhabilitation ont débuté en 2011. Cette décharge a aussi subi la tempête Klaus le 11 février 2009.
2- Avez-vous des informations sur le volume, le tonnage et la nature des déchets ?
Les volumes les plus importants étaient composés de remblais de démolition, de béton, de gravats bitumeux, de bois, de déchets plastiques, etc…
Les déchets suivants ont été retirés : carcasses et pièces mécaniques, flexibles hydrauliques, quelques gros pneus. Ces déchets ont été mis en fosse à proximité du site mais hors zone inondable, conformément à la réglementation. Cela représentait un volume de 600 m3 environ. Pour les déchets ferreux, ces derniers ont été portés en déchetterie. Cela représentait environ 20 m3.
3- A votre avis, la sensibilisation de vos administrés à la fermeture de la décharge a-t-elle été suffisante ?
Non, cette décharge était utilisée depuis des années par les habitants de Simarcourbe et des communes les plus proches. Néanmoins, aujourd’hui les habitants ne déposent plus de déchet sur le site de l’ancienne décharge de l’Arriou Molou.
4- Les déchets ont-ils été transférés ? Si oui, où ?
Comme indiqué précédemment, une partie des déchets a été portée en déchetterie (ferraille) tandis qu’une autre partie a été mise en fosse, à proximité du site en question.
5- S’ils sont restés sur place, quelles mesures techniques ont été entreprises pour mettre en sécurité, aménager et réhabiliter la décharge ?
Une partie des déchets non recyclables ont été transportés et déposés dans la fosse creusée à ce effet à proximité du site, sur la même parcelle mais hors zone inondable du ruisseau conformément à la réglementation. La fosse a été creusée en pied de coteau dans une zone argileuse (argiles blanches) compacte, diminuant ainsi les risques de fuite d’éventuels lixiviats, par rapport à des sols plus souples et à des zones argilo-sableuses.
Les déchets végétaux les plus inertes ont été déposés sur les déchets en mélange avant la couche d’argile et de terre végétale. 60 cm d’argile compactées à la pelle à roues à minima ont recouvert ces déchets. La terre végétale, préalablement décapée lors du creusement de la fosse, a ensuite été remise en place. De plus et afin de purger complètement tous les déchets et re-taluter correctement la berge et la rive, quelques cépées de frênes et de châtaigniers ont été recépées par le technicien rivière.
6- Que sont devenues les parcelles occupées par la décharge ?
Il ne s’agissait que des berges de l’Arriou Molou. Les berges et le fond du lit étaient occupés par les déchets précédemment cités. Lors de la réhabilitation de cette décharge, des opérations de recépage, bouturage et ensemencement manuel avec mélange « Herbopur » à 30g/m2 ont été menées. Aujourd’hui les berges de l’ancienne décharge sont entièrement végétalisées par une strate herbacée et arbustive, voire arborée.
7- Il y a-t-il un suivi d’éventuelles pollutions ? (Eaux souterraines, biogaz…)
Aucun suivi de ce type a été réalisé.
8- Est-ce que les parcelles concernées sont exposées à une inondation, à une érosion ou à un incendie de surface ?
Le seul risque auquel les berges sont soumises est le risque d’inondation. Néanmoins, il est important de préciser que lors de la réhabilitation de cette décharge, le lit mineur, obstrué par les déchets, a été remis à son gabarit initial. Le ruisseau a donc pu retrouver son profil et sa sinuosité d’origine. Cela permet ainsi de limiter le risque d’inondation lié à ce site.
9- Cette ancienne décharge nuit-elle au développement de votre commune ?
Non, elle ne nuit pas au développement de ma commune. Cependant, fermer un tel site dans une commune rurale n’est jamais évident pour les habitants. Ces fermetures ne sont généralement pas bien acceptées dans les communes rurales.
10)Observez-vous aujourd’hui une résurgence des dépôts clandestins sur votre territoire ?
Sur le site de l’Arriou Molou, aucun déchet n’a été observé depuis la réhabilitation. Sur le reste de la commune, des dépôts de déchets éparses et ponctuels peuvent être observés. Une autre décharge sur la commune de Simacourbe est en cours de réhabilitation.
=> Dossier photo de la réhabilitation du site de l’Arriou Molou, Simacourbe (pdf, 14 pages – 2,5 Mo)
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