Regroupés en Côte d’Ivoire à partir du mois de septembre 2006, rapatriés en Europe dans le port du Havre à partir de novembre, les déchets déversés à Abidjan et autour, au bord des routes, dans les caniveaux, les terrains vagues, et les décharges urbaines, sont en attente dans la zone portuaire du Havre, dans l’enceinte d’une installation classée et surveillée.
Avant l’arrivée au Havre du premier transport maritime des déchets d’hydrocarbures, l’association Robin des Bois, les associations riveraines de l’incinérateur de déchets industriels de Salaise (38) où les déchets du Probo Koala devraient être incinérés et le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable sont convenus d’une démarche concertée et approfondie tendant à renouveler les modalités de contrôle et d’information du site industriel concerné et à lancer une étude sur les impacts de l’ensemble de la zone industrielle de la plaine roussillonnaise (Péage de Roussillon, Salaise-sur-Sanne).
Grâce à la convergence de ces efforts et à la participation des services de l’Etat, préfecture de l’Isère et DRIRE, tous ces engagements sont tenus et la première réunion de la Commission Locale d’Information de la zone industrielle comprenant Rhodia et Guy Dauphin Environnement a lieu aujourd’hui.
Malheureusement, les associations locales poussées par des personnalités en quête de mandat présidentiel ou législatif saisissent tous les motifs techniques pour retarder indéfiniment le traitement de déchets arrivés en France il y a 5 mois. Ils sont en ce sens aidés par l’industriel dont les effluents ont dépassé les normes en dioxines. Robin des Bois le déplore et souhaite que l’exploitant se donne les moyens de ne pas dépasser la norme de 0,1 milliardième par m3 dans les effluents atmosphériques sur tous ses fours et en toutes circonstances. Cependant, ce dépassement ponctuel ayant été constaté pendant un régime transitoire sur l’unité n°1 alors que les déchets de Côte d’Ivoire doivent être incinérés sur l’unité n°2, Robin des Bois maintient que l’unité 2 est adaptée pour traiter ces déchets et que le traitement ne doit pas être retardé davantage. Les menaces de manifestation à l’arrivée des premiers convois en provenance du Havre ont cependant conduit aujourd’hui à différer l’acheminement ferroviaire des déchets vers Salaise.
Si les riverains et leurs mentors ne souhaitent pas que ces déchets d’hydrocarbures soient traités dans un incinérateur dédié, s’ils veulent que ces déchets repartent en Côte d’Ivoire dans un geste de contre-solidarité internationale, qu’ils le disent clairement ou bien qu’ils fassent des propositions alternatives, concrètes et réglementaires. Il n’est pas envisageable que les déchets s’éternisent au Havre
=> Accès à la page Probo Koala de Robin des Bois
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