Aujourd’hui, l’Etat du Maharashtra va brûler des matières précieuses animales saisies par les équipes de lutte anti-braconnage. Des peaux de léopards et de tigres qui se négocient aux alentours de 12.000 euros pièce et des défenses d’ivoire dont le prix sur le marché noir oscille entre 1.500 et 5.500 euros/kg vont ainsi être définitivement éliminées.
L’Etat du Kerala s’apprête à faire de même avec son stock de 3 tonnes d’ivoire correspondant à 20 ans de saisie.
Grâce à ces gestes volontaires et spectaculaires, les autorités indiennes entendent redoubler d’efforts pour lutter contre la criminalité environnementale à l’égard des animaux protégés par les conventions internationales et les lois indiennes. Elles entendent aussi éviter toute dispersion ou « perte » ou commercialisation des stocks saisis.
Robin des Bois a demandé par courrier du 18 juillet 2013 au Ministre de l’écologie à ce que la France procède rapidement à la destruction de ses stocks d’ivoire saisis par les douanes et autres organismes assermentés. L’état de ces stocks qui s’accumulent depuis l’entrée en vigueur de la Convention CITES est inconnu du public ; il pourrait être de plusieurs dizaines de tonnes. Contrairement à la procédure de destruction généralement mise en œuvre immédiatement après une saisie de drogue ou de contrefaçon, l’ivoire est conservé, comme si l’Etat français entendait un jour devenir receleur et le remettre sur le marché. Les matières animales de contrebande sont également à la merci des vols par des gangs spécialisés et très bien informés. Elles ne sont pas non plus à l’abri des « pertes ».
Avant l’Inde, les Philippines, le Gabon et le Kenya avaient déjà procédé à une destruction volontaire de l’ivoire saisi.
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