Les forêts autour de Tchernobyl sont envahies par la broussaille faute d’entretien et à cause des taux élevés de radiation qui sont considérés comme un frein à la décomposition des végétaux. La zone est interdite pour les humains, elle est propice pour les incendies.
Un incendie non maîtrisé dans les forêts contaminées ne serait pas une catastrophe comparable en terme d’impact sanitaire et environnemental à Tchernobyl 1986 ou à Fukushima mais il pourrait être considéré comme un « accident grave » dans l’échelle INES (Échelle internationale des événements nucléaires) en prenant seulement en compte la redistribution atmosphérique du Césium 137. Si les incendies actuels ou futurs s’approchaient à quelques kilomètres du réacteur accidenté, la remobilisation des particules de plutonium et d’américium 241 aggraverait les conséquences.
Les incendies de 2010 en Russie, en Biélorussie et en Ukraine avaient été considérés par Robin des Bois comme un nouveau signal d’alerte nécessitant une coopération et une attention internationale. Malheureusement, l’évolution de la situation en Ukraine a ruiné ces efforts de solidarité et de sécurité pour les populations. En plus de l’Europe centrale, l’Europe de l’ouest, l’Europe du nord ou l’Asie mineure pourraient être touchées selon les conditions météorologiques et l’intensité du feu.
Robin des Bois renouvelle l’appel lancé dans son communiqué du 25 avril 2014 : « Dans ces conditions, Robin des Bois appelle l’Ukraine, la Russie, tous les pays riverains et l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) à coopérer pour assurer la sûreté de tous les réacteurs ukrainiens et pour prévenir les incendies de forêt dans la région de Tchernobyl »
Si cet épisode d’incendie arrivait à être maîtrisé, il devrait être considéré comme le prémisse d’un été et d’un automne à risque radioactif.
Relire en lien nos communiqués du 13 août 2010 et du 25 avril 2014, notamment le 5ème paragraphe
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