Le car ferry Onyx, ex-C Express, ex-Casino Express, ex-Fennia a failli couler dans la Manche si l’Abeille Bourbon n’était intervenue pour sauver les 26 marins de l’équipage et le remorquer vers Brest le 23 novembre.
L’Onyx construit en 1966 en Suède était officiellement destiné à la démolition selon la banque de données Equasis. Sa société de classification Lloyd’s Register of Shipping lui a retiré ses certificats. Il bat pavillon Saint-Kitts-et-Nevis, un des pavillons du dernier voyage utilisé pour des raisons d’économie par les propriétaires.
L’avarie de l’Onyx et les dangers auxquels ont été exposés l’équipage et l’environnement montrent une fois de plus la nécessité d’ouvrir en Europe du Nord des chantiers de démolition modernes et conformes à la réglementation européenne sur les déchets.
Initialement parti de Finlande le 26 octobre à destination officielle de la Turquie selon le site Marine Traffic, son propriétaire serait basé dans les îles Caraïbes et Robin des Bois souhaite que la Préfecture Maritime de l’Atlantique obtienne avant d’autoriser son éventuel départ des garanties sur la démolition effective du navire. En effet, beaucoup de navires à passagers utilisés en Europe du Nord sont exploités en fin de vie en Méditerranée, en Afrique ou en Asie et sont alors responsables de naufrages meurtriers.
L’Onyx, en difficulté au large de Brest (France), décembre 2009. Photo Abeille Bourbon