Marée noire à Diélette / Flamanville

7 oct. 2014

Une drague a chaviré dans le port de Diélette / Flamanville sur la côte ouest du Cotentin. Elle contient 17 ou 23 t de gasoil selon les sources. Le secteur est envahi par une odeur nauséabonde. Une marée noire est en cours de formation. Des barrages anti-pollution ont été déployés pour limiter la dispersion. Le pompage des eaux polluées n’a pas commencé. Il est prévu de tenter de redresser le navire mercredi.

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A l’arrière, la centrale nucléaire © NGB-Robin des Bois

La drague Prins IV bat pavillon hollandais. Elle a été construite en 1979. Elle sert au dragage du bassin d’accalmie des 2 réacteurs nucléaires de Flamanville. La centrale nucléaire est à environ 800 m du port de Diélette. Si cet accident était survenu à l’intérieur du bassin de pompage des eaux de refroidissement de la centrale, le ou les réacteurs en activité auraient dû subir un arrêt d’urgence pour éviter que les hydrocarbures ne soient aspirés par les systèmes de refroidissement.

Robin des Bois estime qu’EDF et l’Autorité de Sûreté Nucléaire doivent mieux cerner cette agression externe potentielle et redéfinir à cette occasion les modalités de dragage des bassins des réacteurs nucléaires en bord de mer.

Depuis sa mise en service, le port de Diélette / Flamanville a déjà été victime d’au moins 2 accidents :
– en avril 1998, avarie grave sur un catamaran à passagers faisant la liaison entre les îles anglo-normandes et Diélette. L’Alizés-Côte des Isles est endommagé par la houle alors qu’il est à quai. « La position dans un tel port est intenable » disent les équipages.
– en août 2000, une drague de la Société Atlantique de Navigation chavire. Le dragage d’urgence du banc de sable qui obstrue le nouveau port de Diélette est interrompu. Un an plus tard, la drague redressée est toujours là. C’est une épave de 200 t abandonnée par son armateur qui a été mis en liquidation judiciaire.

 

 

 

 

 

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