Le cas n’est pas rare. Cependant l’exemple de Charvonnex en Haute-Savoie est exemplaire. La parcelle de 8000 m2 submergée par les déchets de démolition est immédiatement contigüe des jardins des riverains. Le maire de Charvonnex est gérant d’une société de travaux publics. Ses camions et des camions d’entreprises alliées alimentent la décharge officiellement qualifiée de plateforme de transit de matériaux inertes. Plusieurs familles et une dizaine d’enfants sont soumis aux bruits et aux poussières à partir de 7h du matin.
Attention, ce genre de catastrophe peut vous tomber dessus. © D.R.
2 autres parcelles boisées et défrichées sur la commune de Charvonnex et la commune voisine de Groisy subissent les mêmes dégradations. 100 m de ruisseau et l’accès à la rivière Fillière sont obstrués. La Fillière se jette dans le Fier qui est pollué par les PCB (polychlorobiphényles) plus connus sous le nom commercial de pyralène. Sur les 3 parcelles d’une superficie globale de 3,5 ha, Gimbert TP avec la connivence de M. Gimbert maire veut déposer 100.000 t de déchets de démolition ou de terres peut-être polluées. Aucune pesée ou analyse ne sont faites à l’entrée de la décharge. Particulièrement retors, M. le maire tente de procéder à la modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) pour que les espaces sacrifiés, ex-zones humides et pentes boisées, soient déclassés en zones d’activités diverses ou industrielles.
La Préfecture selon laquelle le dossier Gimbert est le plus important dossier de défrichement litigieux dans tout le département de Haute-Savoie, l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) et la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) baissent jusqu’alors les bras. Seuls le scandale public et des poursuites judiciaires peuvent modifier ces pratiques et exiger dans toute la mesure du possible le retour à l’état initial du paysage.
Informations :
ARDEM – Association des riverains de la route du Moulin
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