Lyubov Orlova, communiqué n°2
Les autorités canadiennes ont une responsabilité primordiale dans la dérive du paquebot Lyubov Orlova. Le Lyubov Orlova bat pavillon des îles Cook. Ce paquebot abandonné dans le port de Saint John à Terre-Neuve depuis 2010 devait rejoindre un fantomatique chantier de démolition à Saint-Domingue. Il a été vendu par un courtier canadien à un résident canadien d’origine iranienne ayant des intérêts à Saint-Domingue. Le Canada, dernier Etat détenteur du paquebot naguère utilisé pour des croisières en Arctique, a laissé partir le 23 janvier 2013 cette épave tractée par un remorqueur construit en 1962, le Charlene Hunt. Peu après le départ du convoi, le filin de remorque a cassé. Le Lyubov Orlova est parti à la dérive. Le Charlene Hunt a été obligé de regagner le port de Saint-John pour des raisons de sécurité. Il est aujourd’hui retenu à quai pour de nombreuses non conformités après avoir été inspecté par les autorités canadiennes. Il est à proprement parler incroyable que les autorités canadiennes aient procédé à une inspection du Charlene Hunt après le départ du convoi. Il aurait été logique et conforme aux réglementations maritimes internationales de l’inspecter avant le départ du convoi. Ceci aurait permis d’éviter l’utilisation, pour un remorquage transocéanique, d’une unité inadaptée elle aussi digne de la démolition.
Déjà, en septembre 2011, le Canadian Miner parti en remorque de Montréal à destination d’Aliaga en Turquie avait rompu sa remorque et s’était échoué sur l’île de Scatarie en Nouvelle-Ecosse. L’épave du Canadian Miner est toujours sur place menaçant l’environnement et la pêche locale. Le Canadian Miner était remorqué par le grec Hellas, préalablement inspecté par les autorités canadiennes et détenu à Montréal quelques jours avant son départ.
Le Canada prétend maintenant qu’il n’a plus aucune responsabilité dans le sort et l’errance du Lyubov Orlova car il est désormais dans les eaux internationales. La rupture de la remorque liant le Charlene Hunt et le Lyubov Orlova a eu lieu dans les eaux territoriales canadiennes.
Le Canada, en matière de démolition des navires et de sécurité maritime dans l’océan Atlantique, se conduit comme un voyou. Dans l’océan Atlantique où la densité du trafic maritime est forte et les risques d’accidents nombreux, une force internationale d’assistance et de sauvetage doit être mobilisée pour recapturer le Lyubov Orlova et le mettre en lieu sûr.
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