Bulletin « A la Casse » : un succès éditorial de Robin des Bois

25 oct. 2012

Le numéro 29 d’A la casse.com est disponible (pdf 6Mo, 64 pages)

Le trimestriel qui se définit comme un bulletin d’information et d’analyses sur la démolition des navires est lu à travers le monde par plusieurs milliers de spécialistes. Le réseau international de Ship-breaking.com (titre de la version anglaise) s’agrandit d’année en année ; le courrier des lecteurs en témoigne.

Le premier numéro d’A la casse.com est né en février 2006 de la nécessité pour Robin des Bois de mieux comprendre et connaître le cycle de vie des navires de commerce et des navires militaires après l’affaire du Clemenceau. A ce sujet, A la casse.com a montré que l’exportation pour démolition de bateaux de guerre vers l’Asie est une habitude ancienne qui perdure. Le n° 29 le prouve avec les exemples du croiseur russe Mourmansk et de la frégate anglaise HMS Plymouth.

Le 29 d’A la casse.com développe le thème des navires accidentés et de leur démolition sur les lieux du sinistre, en Méditerranée avec le Costa Concordia et aussi en Arctique, dans l’océan Indien, dans l’océan Atlantique, dans l’océan Pacifique. Les suites de l’incendie du MSC Flaminia sont décrites, avec comme dans la plupart des opérations, des informations historiques et méconnues ou exclusives. La rubrique The END met en lumière l’accident mortel survenu sur le tanker Prem Divya au large de Fujairah dans les Emirats Arabes Unis et sa démolition sur une plage de Gadani au Pakistan.

Prem Divya_Fujairah-Robin-des-Bois-2012
Prem Divya, 29 décembre 2011 : défense de fumer, soudure autorisée © Cargolaw

Le 29 explore le petit monde des porte-conteneurs serviteurs de la mondialisation. Beaucoup d’entre eux sont désaffectés et leurs armateurs hésitent entre l’attente de la reprise du trafic et la casse. Les porte-conteneurs sont de plus en plus gros. Ils sont de plus en plus jeunes à partir à la démolition.

Le 29 s’arrête sur le Lepse, à qui revient l’exploit d’être le plus vieux des navires cités en même temps que d’être le plus dangereux de par sa cargaison radioactive d’envergure tchernobylienne. Le Lepse est russe.

Du 16 juillet au 14 octobre, 287 navires sont partis à la casse et le 29 confirme la domination du marché par l’Inde et le Bangladesh. Ces deux leaders de la démolition sont régulièrement secoués par des imbroglios juridiques et des accidents mortels. Le dernier en date à Alang à bord de l’Union Brave, un tanker construit au Portugal et géré par un armateur anglais, a entraîné l’inculpation de trois propriétaires de chantiers et la suspension provisoire de toutes les activités ordonnée par le syndicat indien des démolisseurs de navires. Ils nient toute responsabilité dans les accidents.

Sur les 287 navires partis à la casse très majoritairement en Asie, 103 (36%) appartenaient à des armateurs européens ; c’est le pourcentage habituel relevé dans les numéros précédents. Aucun de ces 103 navires n’a fait l’objet d’un retrait préalable des matières dangereuses comme l’amiante, les PCB, les hydrocarbures usagés.

Malgré la valse des noms de navires, les investigateurs d’A la casse.com s’attachent à repérer quand ils partent à la casse des navires célèbres qui doivent leur renommée à des pollutions majeures. C’est pour le numéro 29 le cas du Hebei Spirit arrivé au Bangladesh sous le nom de Gloria 21.

La première année, en 2006, A la casse.com a répertorié 293 navires sortis de flotte et démolis. 6 années plus tard, le rythme annuel dépasse le millier. Cette inflation n’empêche pas les rédacteurs d’A la casse.com d’enrichir le journal d’informations historiques et minutieuses et de photos sélectionnées comme celles du Costa Allegra accidenté en février 2012 sur le point de quitter le port de Gênes pour aller se faire démolir en Turquie avec une cheminée repeinte en blanc pour éviter le syndrome de la cheminée jaune et du C bien connu depuis le naufrage du Costa Concordia.

 

 

 

 

 

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