“A la Trace” n°36, le bulletin de la défaunation
1342 évènements sourcés, vérifiés, analysés, commentés, consolidés
entre le 1er avril et le 30 juin 2022
407 documents iconographiques. 8 cartes et des archives historiques
(pdf, 238 pages – 7,5 Mo)
Les incroyables miscellanées de Robin des Bois sur les braconnages et les contrebandes continuent. “A la Trace” met en lumière les tendances du marché noir, les nouvelles armes et les nouveaux modes opératoires des pilleurs et des contrebandiers, les rumeurs destinées à attirer les consommateurs d’animaux sauvages et de leurs sous-produits. “A la Trace” rend aussi hommage aux individus, ONG et institutions qui luttent contre la criminalité faunique. Mis bout à bout, les 36 numéros de “A la Trace” sont la chronique biologique, sociale, policière, douanière, juridique et financière de la pandémie du braconnage et de l’exploitation anarchique et hypocrite de la biodiversité.
Le pire contre les animaux dans ce n°36 s’est passé en Indonésie. Deux tigres de Sumatra, un mâle et une femelle, vivaient ensemble. Ils sont morts côte à côte après une lente agonie dans le nœud coulant d’un piège dans une plantation de palmiers à huile (cf. page 57). Bon petit-déjeuner aux tartineurs de Nutella.
Le pire contre les rangers s’est passé au Malawi. Pendant une arrestation, ils ont été pris dans une émeute et ont réussi à prendre la fuite avec une corne de rhinocéros et le braconnier mais ils se sont aperçus très vite qu’un des leurs manquait à l’appel. Revenus sur les lieux en catastrophe, ils ont retrouvé Given Gondwe roué de coups et inconscient. Il est mort pendant son transport à l’hôpital (cf. page 5).
– Biswajit Mohanty, activiste pro-éléphants, à propos des cimetières d’éléphants dans l’Odisha, Inde : “Puisque les morts non naturelles des éléphants continuent à être cachées ou déclarées comme des morts naturelles, les trafiquants d’ivoire continuent à agir dans l’impunité en sachant qu’ils seront couverts par ceux-là mêmes qui sont chargés de les traquer.” Cf. page 36.
– Interpol après une opération spéciale coordonnée avec les douanes d’Afrique centrale et de l’Ouest ayant abouti à la saisie d’armes, d’explosifs, d’or, de stupéfiants, de médicaments frelatés et d’espèces menacées : “Les groupes criminels organisés profitent de la convergence de différentes formes de criminalités et utilisent les mêmes itinéraires pour un certain nombre d’activités illicites”. Cf. page 213.
– La Société pour la protection et l’étude des oiseaux de Serbie après la nouvelle découverte dans les champs d’un pygargue à queue blanche et de 9 autres oiseaux de proie : “Quand dans quelques années vous vous demanderez où les oiseaux ont disparu et pourquoi leurs chants se sont arrêtés, souvenez-vous que tout pouvait et aurait dû être différent. Le plus difficile sera d’expliquer aux enfants comment les aigles volaient autrefois fièrement dans le ciel au-dessus de la Serbie et pourquoi nous n’avons pas pu les sauver de la malédiction.” Cf. page 155.
Dans le chapitre poissons d’eau douce et marins, le procès d’AED American Eel Depot Corporation aux Etats-Unis avec ses ramifications aux Pays-Bas et en Ukraine est largement développé. Il démontre que les civelles, alevins des anguilles, et les anguilles font l’objet d’un complexe trafic planétaire. Cf. page 215.
Dans le chapitre Multi-espèces, la saisie en Espagne de plus de 1000 animaux naturalisés ou de leurs parties met une fois de plus dans l’embarras l’Union européenne qui prétend ne pas être un réservoir d’ivoire et de peaux de félins. La valeur de la saisie dont 198 défenses d’éléphant atteint en première estimation 29 millions d’euros soit plus de 32 millions de dollars US. C’est la plus grosse saisie animale jamais réalisée dans l’Union européenne et peut-être dans le monde. Cf. page 199.
Dans le chapitre Cerfs (page 96), “A la Trace” fait sortir de l’ombre le marché des bois du big-one des forêts d’Europe et des Etats-Unis d’Amérique et le fléau de la récupération des bois perdus à la fin des hivers par les cerfs mâles pour alimenter le nouveau marché des os à mâchouiller pour les chiens domestiques et le marché des bois sur l’Internet.
Face au ravage du braconnage et de l’expropriation de la biodiversité, des individus, des collectifs, des tribus, des patrouilles, se battent tous les jours, à tous les âges et partout comme au Cambodge (cf. page 109), en Ukraine (cf. page 180) et au Sinaï (cf. page 184). “A la Trace” est leur journal.
“A la Trace” est réalisé par l’ONG Robin des Bois depuis 2013 avec le soutien de la Fondation Brigitte Bardot, de la Fondation Franz Weber et du ministère de la Transition écologique français. “A la Trace” bénéficie du mécénat du groupe Séché Environnement.
“A la Trace” n°36
https://robindesbois.org/wp-content/uploads/A_LA_TRACE_36.pdf
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