Bonne nouvelle pour les éléphants Mauvaise nouvelle pour les trafiquants

4 avril 2016

La Chine suspend du 20 mars 2016 au 31 décembre 2019 l’importation d’ivoire post colonial sous forme de défenses brutes ou travaillées. Ces ivoires officiellement appelés « pré-convention » sont censés avoir été acquis avant 1976 et l’entrée en vigueur des règles de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). En outre, la suspension d’importation est étendue aux sculptures en ivoire récentes et aux trophées de chasse en Afrique.

La Chine porte ainsi un coup dur à tous les marchands d‘ivoire et en particulier aux salles de ventes françaises et européennes. La demande du marché chinois faisait grimper les enchères. Une campagne menée par Robin des Bois et 39 ONG a conduit en 2015 la France et 8 autres pays européens à interdire l’exportation d’ivoire post colonial (1). Mais d’autres pays comme la Belgique préféraient garder la porte ouverte, ménageant ainsi une voie de sortie légale des défenses hors de l’Union Européenne. La Chine vient de claquer cette porte. L’autorité chinoise chargée des espèces sauvages n’acceptera plus aucune demande d’importation.

En avril 2015, 51 ONG fédérées par Robin des Bois et WildAid Hong Kong avaient demandé à Hong Kong, porte d’entrée de l’ivoire en Chine, de suspendre toute importation d’ivoire brut et débité (3). La réponse positive est étendue à toute la Chine.

(1) Trafic d’ivoire : 37 ONG pointent la France, 20 janvier 2015
La France à l’écoute des éléphants, 28 janvier 2015

(2) Ivoire : le scandale de Cannes, 23 février 2015
Ivoire vers la Chine : la filière belge, 4 mars 2015

(3) Hong Kong et les éléphants, 14 avril 2015

 

 

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