L’Arctique déboussolé
Robin des Bois est observateur à la Convention OSPAR (1) pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est depuis 2005. C’est la seule ONG basée en France à bénéficier de ce statut. Le périmètre de la Convention couvre 13,5 millions de km2 en tout et se répartit en 5 régions : Eaux arctiques (5,53 millions de km2), Mer du Nord (et la Manche), Mers celtiques, Golfe de Gascogne et côte ibérique, Eaux profondes de l’Atlantique du Nord-Est. L’Arctique est le pôle de convergence des pollutions fluviales, marines et atmosphériques émises par les pays subarctiques et par les pays riverains. Les 4 octobre, 28 novembre 2022, 23 janvier, 25 mai, 16, 17 et 18 octobre 2023, les 30-31 janvier 2024, Gaëlle Guilissen, représentante de Robin des Bois, a participé physiquement ou en visioconférence au premier cycle du groupe de travail Arctique. L’objectif est de dresser dans un document final délivrable en 2024 l’état des lieux des menaces qui pèsent sur la région Eaux arctiques et de proposer des actions de remédiation. Une nouvelle réunion est prévue le 6 mars. Robin des Bois reviendra dans le courant de l’année sur cet enjeu vital.
Atomique, polémique et ralenti par la banquise
Le convoi composé de 2 brise-glaces russes à propulsion nucléaire, l’Arktika et le 50 Let Pobedy et de 2 cargos battant pavillon de Singapour, l’Audax et le Pugnax, est en difficulté dans la mer de Sibérie orientale. L’Audax et le Pugnax transportent chacun 10.000 tonnes de modules préfabriqués en Chine. Ils doivent servir à l’assemblage des fondations gravitaires du projet Arctic LNG 2 développé par le géant gazier russe Novatek. La destination finale du convoi est Belokamenka dans l’oblast de Mourmansk, Océan Glacial Arctique.
Faits d’hiver en Arctique
Une vague de froid s’abat sur l’Arctique. Au moins 8 cargos sont pris par les glaces. Ils espéraient passer librement grâce au réchauffement climatique.
Arctique : Ponant fait chou blanc
Alors que Ponant publie des images d’artiste de l’intérieur de son futur brise-glace, le Commandant Charcot, un fiasco vient contrarier le pavillon français dans sa conquête et sa pollution de l’Arctique.
Le brise-glace qui fait froid dans le dos
Jusqu’alors, la compagnie Ponant, désormais propriété de la famille Pinault, se tenait à l’écart des excès de ses concurrents. Avec son projet de brise-glace des deux pôles et de pollueur des banquises livrable en 2021, elle y entre de plain-pied.
Robin des Bois et la Commission OSPAR – Cork, Irlande, 26-29 juin 2017
OSPAR est une Convention de coopération internationale dédiée à la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est et entrée en vigueur en 1998. La France, la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, la Finlande, l’Islande, l’Irlande, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, l’Espagne, la Suède, le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord et l’Union européenne en sont membres ainsi que le Luxembourg et la Suisse au titre de l’influence sur la qualité des eaux marines de l’Atlantique des fleuves et des rivières qui les traversent. Robin des Bois a le statut d’observateur à la Commission OSPAR depuis 2005.
OSPAR perd le Nord
Compte-rendu
OSPAR provient de la fusion en 1992 de la Convention de Paris pour la prévention de la pollution marine d’origine tellurique et de la Convention d’Oslo pour la prévention de la pollution marine par les opérations d’immersion effectuées par des navires et aéronefs. Cette dernière avait été initiée suite au choc de la marée noire du Torrey Canyon le 18 mars 1967.
OSPAR est dédiée à la protection de l’Atlantique du Nord-Est. C’est un poisson-pilote. Les travaux de ses 5 comités – Biodiversité, Industries offshore, Substances radioactives, Impacts environnementaux des activités humaines, Substances dangereuses et eutrophisation – ont permis de mieux connaître et combattre les multiples pressions sur les écosystèmes marins depuis le large du Portugal jusqu’à l’Océan Glacial Arctique. Cette réussite s’est notamment concrétisée par un bilan de santé sans concession de la zone OSPAR en 2010 (1). Sept ans plus tard, le poisson-pilote OSPAR est menacé d’asphyxie par les pays arctiques. Robin des Bois revient des comités Biodiversité et Industries offshore qui se tenaient à Berlin et à Oslo les deux premières semaines de mars.
COP SHOW
La dramaturgie climatique oblige à la caricature. En son nom, des rumeurs sont colportées par des soi-disant philosophes, des vrais politiques et des ONG désorientées.
Il est faux de prétendre que les migrations humaines contemporaines sont provoquées par le réchauffement climatique. Elles sont dues à l’incompétence des dirigeants, aux intolérances religieuses, aux guerres civiles, aux bombardements, au pillage des ressources naturelles et à la misère qui en découle.
C’est aussi une imposture de prétendre que les bilans de plus en plus meurtriers des cyclones ou d’autres aléas sont les conséquences directes du réchauffement climatique. L’urbanisation anarchique, la précarité des habitats, la déforestation en sont les causes principales.
Frissons en Antarctique
Coup sur coup, 2 paquebots viennent d’être victimes d’avaries graves dans les eaux australes.
Le Boréal, battant pavillon français a subi un incendie et une panne générale de propulsion. 79 passagers ont été hélitreuillés depuis le pont par des hélicoptères anglais Sea King basés sur les îles Malouines. 200 passagers et membres d’équipage regroupés sur 2 chaloupes de sauvetage ont été secourus par le HMS Clyde de la Royal Navy. Le Boréal avait quitté Ushuaia en Argentine le 15 novembre pour une croisière de 15 jours en Antarctique. Coup de chance, l’incendie dans le compartiment machines s’est déclaré seulement 3 jours après le départ, dans des circonstances météorologiques favorables et à portée des moyens de sauvetage disponibles. Le Boréal est présenté par son armateur, le Ponant (ex Compagnie des Îles du Ponant), comme un « yacht rare et innovant sur le marché des navires de croisière ».
Grande première en Arctique : la viande de baleine transite par le passage du Nord-Est
Le Winter Bay appartenant à un armateur européen vient de quitter le port de Tromsø en Norvège. Il est maintenant en mer de Barents. Il transporte environ 1800 tonnes de viande de baleine d’origine islandaise. Le Winter Bay est attendu à Osaka au Japon le 28 août. L’option arctique, 14.500 km, évite au Winter Bay les complications diplomatiques, les protestations d’ONG environnementales et les habituelles escales en Afrique de l’Ouest et en Afrique du Sud.