Non au polystyrène
Le géant allemand du bâtiment Knauf entend installer à Cournon (56) une grosse unité de production de polystyrène. Ce matériau polyvalent utilisé en isolation ou en emballage, non dégradable, inflammable, est pendant tout son cycle de vie toxique pour l’homme et l’environnement. Sa matière première, le styrène, est un dérivé d’hydrocarbures corrosif, explosif, suspecté d’être cancérogène. Le naufrage du Ievoli Sun le 30 octobre 2000 dans la Manche a montré les dangers du transport maritime du styrène et de sa manipulation. En fin de vie, le polystyrène est une horreur théoriquement recyclable et jamais recyclée. Les billes, granulats et fragments de polystyrène tapissent les estuaires et les fonds des mers. Sur toutes les plages-témoins du littoral européen, les déchets de polystyrène sont les plus nombreux à être collectés dans le cadre du programme de la convention OSPAR pour la protection de l’Atlantique du Nord-Est relatif à la connaissance et à la réduction des déchets dans les milieux marins. En mer les particules de polystyrène sont ingérées par les poissons et autres organismes marins ; elles se comportent comme des leurres. L’érosion progressive des polystyrènes charriés dans la mer par les estuaires ou directement rejetés par les navires de commerce, à passagers et de pêche, sous forme d’emballages divers désaffectés, produit une sorte de microplancton synthétique universel dont les effets sur l’écosystème marin sont encore inconnus. Robin des Bois appelle les consommateurs et les professionnels du bâtiment et de l’emballage à utiliser le moins possible ce matériau non écologique.
Du pognon, pas des ballons
Sujet : lâcher de ballons.
Suite au communiqué de Robin des Bois sur les lâchers de ballons, “le ciel n’est pas une décharge”.
L’association demande aux municipalités et aux préfectures d’interdire les lâchers de ballons ” porteurs d’espoir ” qui sont organisés samedi dans le cadre du téléthon. Cette demande s’applique particulièrement aux communes littorales. En fait d’être porteurs d’espoir, les ballons explosés ou dégonflés retombent en mer, s’ajoutent aux déchets de plastiques et sont susceptibles de nuire par ingestion aux oiseaux, aux poissons et aux mammifères marins.
Le ciel n’est pas une décharge
En France, un million de ballons s’envole chaque année dans le ciel pour célébrer des causes qu’elles soient bonnes ou mauvaises – anniversaires, promotions, appels publics, festivités… Cette manie d’envoyer des déchets dans l’air ne faiblit pas, malgré la somme des informations sur les débris de ballons en latex ou en plastique retrouvés en mer ou dans les estomacs d’espèces marines et les nids d’oiseaux.
Les ballons en latex fabriqués en Asie, transportés en Europe par porte-conteneurs, sont gonflés à l’hélium produit par Air Liquide à partir du gaz naturel ; ils constituent une gêne ou un risque réel pour la circulation aérienne. 70% montent en quelques heures à 8 km et explosent. Les fragments retombent sur terre et en mer. Les autres se dégonflent en cours d’ascension et retombent dans un périmètre de quelques dizaines de km2. Les ballons de la fête et de l’espoir rentrent dans le régime alimentaire et les tubes digestifs des dauphins, des tortues, des cachalots, des requins, et des oiseaux.