Feux d’artifice : ils font le mort
Communiqué n°2
Calme presque plat sur le front, après l’alerte de Robin des Bois sur la fumisterie de Normandie (1) — 95 km de littoral baignant dans les fumées et les fusées d’une vingtaine de feux d’artifices synchronisés en soi-disant hommage à tous les soldats Ryan et Coleman qui ont débarqué le 6 juin 1944 sur le sable avant de percer dans la jungle du bocage.
Panique dans les nids en Normandie
La Région Normandie et le Comité du Débarquement programment dans la nuit du 1er juin 2024 une guerre du feu sur 95 km de littoral entre Sainte-Mère-Eglise (Manche) et Ranville (Calvados). Les plages d’Utah Beach, d’Omaha Beach, de Gold Beach, de Juno Beach et de Sword Beach seront embrasées par 19 feux d’artifices synchronisés. La commémoration du 80ème anniversaire du D-DAY n’a rien de pacifique
Les baleines lui doivent beaucoup / Le rorqual des falaises n’émettra plus
Le biologiste américain Roger Payne n’est plus. C’était en quelque sorte un bluesman des dessous marins et l’impresario des baleines et des cachalots. Il les a fait sortir de l’eau en répandant à la surface de la Terre leurs complaintes, leurs clics, leurs messages tribaux suraigus comme du Björk, bas comme des barytons ou télégraphiques comme du Kraftverk. Il est mort à Woodstock (USA).
Echouage d’un rorqual commun à Veules-les-Roses – point de situation
14h00
Sous l’autorité du préfet de la Seine-Maritime, en liaison avec d’autres parties prenantes comme la préfecture maritime, la Direction Départementale de la Protection des Populations, l’observatoire Pelagis et la gendarmerie, un scénario aléatoire est désormais sélectionné.
Echouages de baleines – lettre ouverte au préfet de Seine-Maritime
Monsieur le préfet,
Après l’échouage d’un rorqual commun (Balaenoptera physalus) de 19 m de long pesant environ 30 t sur une plage de galets à quelques dizaines de mètres des falaises de craie de Veules-les-Roses, il nous paraît indispensable, malgré les difficultés d’accès, de procéder dans les meilleurs délais à l’enlèvement et à l’autopsie de la carcasse. Sa décomposition sur place induirait à terme des risques bactériologiques en particulier pour les usagers du littoral. D’autre part, si la carcasse était remobilisée par les prochaines grandes marées, elle provoquerait des risques pour la sécurité nautique et on ne peut pas exclure dans cette hypothèse que la carcasse ou des morceaux de la carcasse s’introduisent dans les canaux d’aspiration des eaux de refroidissement et dans les tambours filtrants des stations de pompage des centrales atomiques de Paluel et de Penly.
Pétrole en Guyane : les prétendants s’impatientent
Shell creuse le premier des 4 forages d’exploration au large de la Guyane. Ces opérations se déroulent si l’on peut dire selon « l’ancien régime ». Le processus d’autorisation avait été initié par le gouvernement Jospin en 2001 et prolongé par le gouvernement Fillon en 2011. Dans son communiqué « Le go-fast de Shell » du 9 juillet 2012, Robin des Bois a dénoncé les conditions d’attribution des autorisations. Le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Guyane vient de demander la suspension de ces opérations.
Let’s go
Shell-Guyane
Communiqué n°3
V2
Le go-fast
1 – Le 29 mai 2001, le permis de recherches d’hydrocarbures de la Guyane Maritime a été accordé par Christian Pierret, secrétaire d’Etat à l’industrie sous le gouvernement de Lionel Jospin.
2 – Le 2 juillet 2007, ce permis initialement attribué à Planet Oil Limited a été prolongé et attribué à Hardman Petroleum France par Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie du gouvernement Fillon.
3 – De mars à novembre 2011 le premier forage d’exploration a été réalisé. Il était encadré par deux arrêtés préfectoraux de janvier et mars 2011. Particularité unique au monde : le préfet de Guyane prescrit des mesures de sécurité et d’évacuation de la plate-forme de forage au moment des lancements de satellites depuis le centre spatial de Kourou. Des retombées de lanceurs sont redoutées.
Plus de transparence pour l’offshore et moins de lumière
Bonn
Réunion plénière – Commission OSPAR pour la protection de l’Atlantique du Nord-Est.
A la fois très loin de la Guyane et tout près, les Etats-membres de la Commission OSPAR pour la protection de l’Atlantique du Nord-Est réunis à Bonn ont abordé l’industrie offshore avec Robin des Bois comme poisson-pilote. La zone de compétence de cette Commission internationale s’étend des eaux arctiques au Portugal.
Transparence
Environ 1.300 installations offshores pétrolières et gazières sont implantées dans l’espace OSPAR, principalement en Mer du Nord et en Mer de Norvège. Pionnier dans le domaine de l’industrialisation de la mer, ce secteur profite de son isolement géographique. Robin des Bois a proposé aux Etats-membres d’OSPAR de cartographier précisément les plates-formes et d’associer à chacune une fiche d’identité comprenant les dates clefs, la profondeur d’eau, la profondeur du forage dans le sous-sol océanique, le pavillon (certaines installations de forage dans la zone OSPAR sont sous pavillon Panama ou Iles Marshall), les noms des sociétés impliquées (propriétaires, opérateurs, exploitants, sous-traitants…), les accidents survenus sur site (incendies, rejets d’hydrocarbures…) et les principaux rejets chroniques. Cette proposition n’a pas été accueillie favorablement par la délégation du Royaume-Uni, ni par l’Association internationale des producteurs de pétrole et de gaz (OGP). La transparence ça coûte cher à mettre en place et toutes ces informations sont par ailleurs disponibles sur des banques de données payantes, disent-ils. Ces arguments n’ont pas convaincu. La France, la Suède, l’Espagne, l’Allemagne ont soutenu la proposition de Robin des Bois. L’ONG sera exceptionnellement invitée à la prochaine réunion du comité d’experts offshore d’OSPAR pour détailler le projet et les modalités de mise en œuvre envisageables. Jusqu’alors et depuis très longtemps, la France est représentée au sein de ce comité d’experts par TOTAL. Le changement est-il pour maintenant ?
Le plein de risques en Guyane, en Normandie et en Arctique
Forage en Guyane, communiqué n°2
Shell mène la danse en Guyane. L’offshore va subir pendant plus d’un an les nuisances et les pollutions de 4 forages pétroliers d’exploration et de pompage expérimental. Le littoral guyanais et des pays voisins ne seront pas à l’abri d’une dérive de nappes de pétrole accidentelles. La diversité des grands et petits cétacés au large de la Guyane a été soulignée par le Comité Scientifique de la Commission Baleinière Internationale en 2011. Les lamantins, les tortues luth, les milliers d’oiseaux migrateurs qui viennent des Caraïbes et du Brésil pour se reproduire sur l’île du Grand Connétable sont menacés par les forages ultra-profonds à cause de la suprématie de Shell, de la pression des élus de Guyane et de la faiblesse des gouvernements français successifs. L’histoire a commencé en mai 2001 avec la délivrance d’un arrêté préfectoral accordant un permis exclusif de recherche d’hydrocarbures dit permis de Guyane Maritime. La transition énergétique fait un détour par la préhistoire et il est notoire que les études d’impact sur l’environnement n’abordent pas, loin s’en faut, tous les risques dus aux bruits, aux pollutions lumineuses et atmosphériques.
Faire le plein de risques au large de la Guyane
Shell, l’ogre de l’or noir rôde au large de la Guyane. Le navire de forage Stena IceMAX vient de passer au large du Cap en Afrique du Sud et se dirige vers la Guyane. Le premier des quatre nouveaux forages exploratoires de Shell devait débuter le 19 juin de l’autre côté de l’Atlantique Sud. Le dossier n’est pas encore complet, l’arrêté du préfet de Guyane sur les dispositions préalables aux travaux et la prévention des pollutions marines n’est pas encore signé. Il y a matière à s’inquiéter et à suspendre le trait de plume préfectoral.