Une centrale nucléaire au Havre
A l’initiative d’un député local (“j’ai eu cette excellente idée et j’en ai parlé à Mr Rufenacht qui en a parlé à Mme Alliot-Marie qui a trouvé effectivement cette idée excellente et a donné tout de suite son accord de principe…”) la centrale nucléaire Charles-de-Gaulle d’une puissance approximative de 300 mégawatts (la puissance exacte est classée secret-défense) fera escale pendant 4 jours au Havre les 14, 15, 16 et 17 juin. A une ou deux encablures (une encablure = 200m ) de la ville, d’un stockage stratégique de 5 millions de tonnes d’hydrocarbures soumis à la directive Seveso portant sur les risques technologiques majeurs; c’est une première que de voir, avec tous ces tambours, toutes ces trompettes, tous ces flonflons, une centrale nucléaire flottante ancrée au coeur d’une ville, d’un port, et d’un trafic maritime dense. Le Charles-de-Gaulle, porte-avions à propulsion nucléaire, introduit un danger nouveau et supplémentaire au Havre, ville et zone industrielle où la prévention et la maîtrise des risques relèvent des jeux de casino et du poker menteur.
Brouillard sur la Hague
Institué en 1997, le Groupe Radioécologie Nord-Cotentin (GRNC) est en panne, faute de financements et de prise en considération.Sa fonction initiale était d’explorer les corrélations entre les excès de leucémies entre 1978 et 1996 rapportés dans le canton de la Hague et les effluents radioactifs et chimiques des installations nucléaires locales.
“On a de plus en plus de tutelles et de moins en moins d’argent” disent les experts.Sans doute mais ce n’est pas de la faute des associations, ni des riverains.
Stockage géologique de l’information
Robin des Bois demande l’abrogation de l’arrêté gouvernemental du 24 juillet 2003 portant sur le classement ” secret-défense ” des informations sur le stockage, le contrôle, la protection et le transport des matières nucléaires.
Comble de l’opaque et du brouillage, l’arrêté signé par un haut fonctionnaire de la Défense rattaché au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie inclut la comptabilité des matières nucléaires et la vulnérabilité des systèmes. Même les exercices de crise relatifs à la protection des matières nucléaires sont désormais classés ” secret-défense “. Faut-il désormais interdire les inventaires de l’ANDRA (Agence Nationale des Déchets Radioactifs), les rapports de l’Office Parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologique, et censurer la revue Contrôle, éditée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire et remplie d’informations interdites ?
Mont-de-Marsan : alerte à la radioactivité
L’écrasement d’un mirage F1 dans le champ de course de Mont-de-Marsan peut avoir libéré des aérosols et des poussières radioactives.
En 1994, la Direction Générale des Armées a reconnu qu’il y avait du thorium 232 dans les carters des réacteurs des mirages F1 comme des Etendard, Super Etendard et Mirage 4. Cette annonce suivait la découverte fortuite par la CRIIRAD d’une carcasse de Mirage F1 accidenté chez un ferrailleur de Loriol dans la Drôme. La direction de l’atelier industriel de l’aéronautique à Bordeaux où les Mirages et autres avions font l’objet de travaux de maintenance estimait alors, et à tort, qu’il n’y avait aucun danger pour les ouvriers.
Seveso et le Charles-de-Gaulle
Robin des Bois est hostile à la venue en baie de Seine du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, comme de tout autre bâtiment militaire ou commercial propulsé par l’énergie atomique.
L’environnement régional est déjà assez cerné par les risques industriels, maritimes, et pyrotechniques, pour ne pas envisager d’y rajouter le risque nucléaire et les rejets chroniques de deux réacteurs.
Le Conseil Général dit qu’une étude de sûreté est en cours. Pour nous, elle est déjà faite : il est inconcevable d’inscrire, ne serait-ce que pour quelques jours le Charles-de-Gaulle et son potentiel de risques dans le périmètre de la zone létale ou des effets irréversibles des usines et stockages assujettis à la directive Seveso ; Robin des Bois pense en particulier aux stockages pétroliers de la CIM.
GodzillAreva ®
objet: sport nautique et nucléaire
Une filiale d’Areva spécialisée dans la métallurgie nucléaire participe à la conception et à la fabrication de la quille du bateau français pour la prochaine Coupe de l’America. Elle entend utiliser l’uranium appauvri dont l’usage s’est développé depuis 30 ans dans l’industrie aéronautique, nautique et militaire. En fin de cycle, les avions et navires ou leurs parties doivent être traités comme des déchets radiotoxiques.
Auckland 2003: le Défi français ou la provocation ?
Les pourparlers sont toujours en cours entre l’organisation du Défi français à la coupe de l’America et AREVA, start-up du nucléaire français et déjà star du Pacifique avec dans les meilleurs rôles le CEA -gestionnaire de l’atoll de Mururoa- et la Cogéma -transporteur maritime de plutonium, de déchets et de combustibles irradiés-.
Le retour du nucléaire dans la baie d’Auckland en Nouvelle-Zélande, 18 ans après l’attentat contre le Rainbow Warrior et la mort de Fernando Pereira, s’effectuerait par la grande porte, celle du sport, du rêve et de la vitesse.
Trop de leucémies autour de La Hague
Le 11 janvier 1997 paraissait dans le British Medical Journal une étude de cas relative aux leucémies infantiles autour de l’usine de retraitement de combustibles irradiés de la presqu’île de la Hague, dans la Manche. Les travaux du Professeur Viel effectués dans un périmètre de 35 km autour de l’usine constataient un excédent de leucémies infantiles dans le canton de Beaumont où est implantée l’usine de la Cogéma (4 leucémies constatées pour 1,4 attendue). Sans établir de lien formel avec la présence de l’usine, ses rejets ou les installations voisines (centre de stockage de déchets radioactifs de l’Andra), le professeur Viel suggérait que les habitudes alimentaires, la fréquentation des plages et l’exposition aux rejets liquides et atmosphériques l’usine de la Cogéma-La Hague pouvait expliquer cet agrégat de leucémies.
Tours: y a – t – il du plutonium dans le crématorium ?
Le 6 mars 2001, une explosion a secoué un des deux fours du crématorium de Tours. Selon le journal la Nouvelle République en date du 27 mars, c’est l’implosion d’un appareil de stimulation cardiaque fonctionnant au lithium et oublié dans un corps en cours d’incinération qui a provoqué l’accident.
En vérité, le stimulateur cardiaque était mêlé à des déchets anatomiques jetés il y a une dizaine d’années par la faculté de médecine de Tours dans l’ossuaire du cimetière municipal. Il est impossible de connaître l’identité et l’âge du porteur qui avait prévu de faire don de son corps à la science. Une intention noble mais un cadeau à risques d’autant qu’à la faculté de médecine de Tours, on ne s’embarrasse pas de précaution pour détecter les prothèses sur les corps des généreux donateurs, ni de scrupule pour leur réserver, après exploitation, un sort reconnaissant.
Le Bouguenais, sans ceinture ni bretelle
Le Bouguenais, propriété de la Morbihannaise de Navigation, a été inspecté deux fois en l’an 2000 dans le cadre du Mémorandum de Paris. A Savone en Italie, trois déficiences y ont été relevées. A Anvers, dix déficiences ont été constatées. Elles concernent les certificats de classification et les documents de navigation, les équipements de sauvetage, les dispositifs anti-incendie et la sécurité de la navigation. Une infraction relative à l’International Safety Managment – ISM – démontre que les rapports entre le bord et la terre sont eux aussi déficients.