Depuis le début du mois, des munitions, des obus, des charges explosives convergent sur Cherbourg, par camion, par bateau et par centaines de tonnes pour être embarqués demain matin sur l’Elizabeth Boyd, au moment même où le Chantenay, bateau de la Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation viendra débarquer un “colis” dans le port militaire.
On peut apprécier que simultanément la Marine Nationale organise dans la rade un exercice de récupération de fûts toxiques mais on peut s’alarmer aussi du transit par le centre de la Communauté urbaine de Cherbourg et du stockage dans la zone portuaire civile de 500 tonnes d’explosifs divers, présentant des risques d’explosions en masse avec effet de projection, de feu, de fumée, de chaleur et de bruit.
L’arrivée en ville, par la petite voie ferrée centrale avec franchissement d’un rond-point dépourvu de passage à niveau, d’un train venu de Pologne (217 tonnes de TNT) démontre la négligence des autorités administratives et municipales.
Bientôt, si le maire ou le sous-préfet n’y prennent garde et laissent se développer la spécificité “explosive” du port de Cherbourg, Cherbourg sera jumelée avec Vladivostok où deux déflagrations (1992-1994) accidentelles de munitions ont obligé à l’évacuation de 6000, puis 3000 personnes, sans que le nombre de tués ait été dévoilé.
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