Objet : nouveau scandale du recyclage
Le 17 octobre 2010 a eu lieu un nouvel incendie chez CITRON dans la banlieue portuaire du Havre. Cet épisode fait suite à une cascade de dysfonctionnements techniques, de non conformités réglementaires, de mises en demeure et procès verbaux de l’administration et de fuites, d’explosions, de prise de feu et de litiges financiers qui a jalonné la vie de cette entreprise depuis 1997. CITRON est spécialisé dans le recyclage des Résidus de Broyages Automobiles, des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques, des piles et sources lumineuses.
Depuis l’incendie du 17 octobre, des investigations policières et administratives cherchent à établir avec fiabilité la traçabilité des déchets dangereux issus du recyclage des chargements réceptionnés chez CITRON. Le bilan matière de mercure manque précisément de clarté et les services de l’Etat cherchent à établir si du mercure extrait des piles et sources lumineuses a fait partie des déchets partis en fumées toxiques le 17 octobre.
Début novembre, CITRON a évacué en catastrophe près de 500 t de résidus de verres pollués provenant des lampes et tubes de néon contaminés au mercure. D’après les informations transmises par Recylum à la DREAL Haute-Normandie, ces déchets sont partis chez Solover dans la Loire à St-Romain-Le-Puy. En fait ces matériaux considérés comme non recyclables à cause de la présence de nombreux indésirables ont été dirigés sur la plate-forme d’ENVIE dans le Nord, une entreprise d’insertion qui a accepté ce stockage provisoire et illégal pour « dépanner » Recylum. Recylum, l’éco organisme pour les lampes usagées, a choisi CITRON comme un de ses opérateurs privilégiés et agréés.
Robin des Bois, comme il le fait depuis plus de 10 ans, alerte à nouveau les pouvoirs publics sur les mauvaises pratiques de CITRON et de certains de ses fournisseurs et leur demande de suspendre jusqu’à nouvel ordre les activités de CITRON.
Plus de 80.000 tonnes de cendres et mâchefers qui, par la faute de leurs teneurs en imbrûlés, en carbone organique total et en phénols ont été requalifiés en déchets par les pouvoirs publics alors que CITRON prétend y voir un produit utilisable en cimenterie et en sous-couches routières, font partie de l’héritage de la nouvelle ère du recyclage incarnée par CITRON.
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