Le responsable environnement de la Commission Européenne a récemment fait au parlement européen un discours reprenant les poncifs de quelques organisations internationales.
Monsieur Stavros Dimas, de nationalité grecque, souligne en particulier qu’il n’a pas hésité à reprocher au gouvernement français d’avoir laissé partir le Clemenceau vers l’Inde sans qu’il soit procédé à l’extraction totale de l’amiante.
Or, depuis le début de l’année, selon les statistiques faites par Robin des Bois à partir des meilleures publications et sources spécialisées dans la vente des navires et leur démolition, il s’avère que 90 unités ont rejoint principalement l’Inde et le Bangladesh sans aucune dépollution préalable. Parmi ces 90 navires, 43 appartiennent à des armateurs européens dont 23 à des armateurs grecs.
En conséquence, l’association Robin des Bois demande à la Commission Européenne d’accorder sans délais aux navires européens ou détenus par des armateurs européens le traitement particulier qu’elle a réservé au Clemenceau ; ou bien de se taire à ce sujet et de ne pas colporter des informations lacunaires et incohérentes qui nuisent à l’amélioration des conditions sanitaires et environnementales de la démolition et du recyclage des navires en fin de vie. Une autre solution pour la Commission Européenne serait d’exiger à minima pour les navires européens partant pour la démolition en Asie une dépollution préalable à l’exemple du Clemenceau.
Des informations complémentaires seront diffusées demain lors de la conférence de presse que l’association Robin des Bois fera à Brest vendredi 12 mai 2006 à 10h30.
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