Convention sur le commerce international d’espèces animales et végétales menacées d’extinction (CITES ou Convention de Washington)
13ème assemblée plénière de la CITES. 166 pays membres. 155 organisations professionnelles, syndicales, de protection de l’environnement. Le 1er Ministre Thaïlandais a rappelé dans le discours d’ouverture que le trafic des espèces animales et végétales est intégré au trafic d’armes et de stupéfiants. Certains poissons, à l’issue de la réunion, accèdent au rang d’animaux à protéger. L’annexe I interdit le commerce international, l’annexe II l’encadre.
Annexe I
– Les baleines n’ont pas été affectées par les votes. La proposition du Japon de déclassement des petits rorquals de l’annexe I à l’annexe II a été rejetée.
– Le dauphin d’Orcelle, dauphin d’eau douce ou d’estuaire; très apprécié des dresseurs pour sa docilité.
– Le gecko à queue feuillue. Originaire de Madagascar, il est en tête des “Nouveaux Animaux de Compagnie” (NAC). Le dauphin “sourit”, le gecko “grimace”.
– Le cacatoès soufré; abondamment piégé en Asie pour être vendu en animaleries dans le monde entier; au bord de l’extinction.
– Les inséparables à face rose d’Angola et d’Afrique australe.
– Les amazones à couronne lilas; ils sont au bord de l’extinction en Amérique centrale. Comme les inséparables, ils finissent dans les cages à oiseaux en Asie et en Occident.
– 3 espèces de tortues qui font l’objet de captures pour le commerce des NAC : les tortues araignées de Madagascar, les tortues à nez de cochon, les trionyx cartilagineux. Les œufs sont aussi collectés pour densifier le commerce des spécimens nés en captivité qui échappent aux réglementations de la CITES.
– Le palmier de Madagascar. Il reste quelques dizaines de spécimens sauvages sur l’Ile de Madagascar.
– Le rhinocéros noir; maintenu en annexe I mais l’autorisation de vendre des trophées de chasse pour les “vieux mâles” a été accordée.
Annexe II.
– Le rhinocéros blanc du sud. Les populations du Swaziland ont été déclassées de l’annexe I à l’annexe II par “souci de cohérence” avec l’Afrique du Sud.
– Le ramin; 30 espèces; arbre du Sud-Est asiatique faisant l’objet d’une contrebande entre Indonésie et Malaisie. Le port de Nantes est une des principales portes d’arrivée en Europe.
– Le hoodia; ce genre de plantes succulentes est utilisé par l’industrie pharmaceutique en tant que coupe-faim, un marché d’avenir. Les revenus de la cueillette seraient reservés aux populations aborigènes, les San, vulgairement appelés les Bushmen.
– Le Napoléon; grand poisson multicolore aussi apprécié dans les aquariums que dans les assiettes, jusqu’à 190 kg; 180 dollars le kg.
– Le requin blanc; une dent non cariée peut se vendre jusqu’à 10.000 dollars; Il y a 70.000 offres de vente sur internet.
– La datte de mer; mollusque de la Méditerranée occidentale et de la côte atlantique entre le Portugal et l’Angola fait l’objet d’un commerce internationa.l illégal. Certains pays de l’aire de reproduction en interdisent l’exportation. Les méthodes de prélèvement détruisent les habitats.
– L’aigle à tête blanche; déclassé de l’annexe I à l’annexe II. Les Etats-Unis ont évoqué la cohérence avec les critères de la CITES. Les populations seraient en redéveloppement. Ils sont chassés pour leurs plumes utilisées dans des pseudo-parures indiennes.
Les éléphants ont fait l’objet de débats âpres. Voir nos communiqués du 29 septembre et des 8 et 11 octobre. Dans la dernière ligne droite, la Namibie a réussi à arracher l’autorisation d’exportation à des fins personnelles des ekipas, bijoux incrustés d’ivoire. Pour la 1ère fois depuis 10 ans, la France a eu un rôle positif pour la protection des éléphants.
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