Le 26 juillet 2000, Robin des Bois a diffusé un communiqué apparemment tombé dans les oubliettes intitulé ” Épave du Concorde: tous les risques sont-ils pris en compte?”. Il se concluait ainsi “comme tous les accidents de transports de grande ampleur, le site du crash du Concorde doit être considéré comme un site pollué”
Depuis le 7 août, les fouilles, expertises et relevages de débris et surtout des réacteurs sont interrompus. Le motif officiel de cet arrêt de précaution tardif est la présence de particules d’amiante.
Or dans son communiqué du 26 juillet, Robin des Bois rappelait que les réacteurs des avions de chasse soumis à de très fortes contraintes thermiques contiennent des alliages en thorium. Les réacteurs du Concorde sont dérivés de la technologie militaire et ont été construits par la France et l’Angleterre, deux pays pionniers dans l’extraction et l’utilisation de métaux radioactifs comme, non seulement le thorium, mais aussi l’uranium appauvri. La CRII RAD avait relevé des taux anormaux de radioactivité sur l’épave d’un Mirage F1 en 1994 et la présence de pièces en uranium appauvri sur des Boeing 747 a été reconnue par le constructeur.
Robin des Bois demande donc au Ministère des Transports de dire si les réacteurs Olympus 593 conçus et fabriqués par Rolls-Royce et la Snecma sont susceptibles au cours de l’incendie de l’épave du Concorde d’avoir relâché des aérosols radioactifs et d’avoir nui à la santé des sauveteurs, experts et témoins.
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