De Rothschild pollueur. De Rothschild payeur

11 juil. 1997

Objet : Usine d’extraction de radium à l’Ile-Saint-Denis

 

Suite aux informations diffusées par “La Flèche”, journal de Robin des Bois et par l’ANDRA dans son inventaire national des déchets radioactifs, il s’avère, d’après les contrôles préliminaires effectués par des laboratoires officiels et un laboratoire privé, que le site et les alentours du site de la Société Anonyme des Traitements Chimiques, spécialisée dans le traitement de terres rares uranifères et l’extraction du radium sont lourdement contaminés.

70 ans après la fermeture, la plupart des bâtiments sont encore debout mais des équipements annexes comme le laboratoire et la salle de fractionnement du radium ont été détruits. Le sol dans l’enceinte de l’usine montre des indices de remaniement et de remblaiement ; il apparaît évident que le fondateur de l’usine, le docteur Henri de Rothschild, après avoir tiré profit de l’extraction du radium en en vendant des quantités substantielles pour les besoins de l’armée durant la guerre de 1914, a abandonné en l’état les halls de traitement des minerais et toutes les infrastructures adjacentes.

Il est maintenant de la responsabilité de la famille de Rothschild d’assumer la décontamination du site et des berges de la Seine, de contribuer au bilan radiologique des différents travailleurs qui ont travaillé et vécu dans les bâtiments depuis 1928, et en particulier ceux de la parfumerie, du fondoir de déchets d’abattoirs, et du négoce de produits d’équarrissage qui est encore en activité sur le site.

Enfin, étant donné que l’école Pierre et Marie Curie sise à Nogent-Sur-Marne est installée sur les décombres d’une usine analogue et contemporaine de celle de l’usine Henri de Rothschild de l’Ile-Saint-Denis, Robin des Bois demande au Maire de Nogent-sur-Marne et au rectorat concerné de prévoir dès maintenant de nouveaux locaux pour la rentrée scolaire de septembre. S’il n’était pas accédé à cette requête de précaution, Robin des Bois s’opposerait à l’accès des enfants dans les bâtiments.

*Le journal “La Flèche” mentionne comme endroits susceptibles d’être radiologiquement contaminés le “laboratoire de recherches atomistiques et scientifiques” de la marque Tho-Radia (rue des Glycines à Bois-Colombes) et la pharmacie Jaboin, spécialisée dans les préparations radifères aujourd’hui occupée par une pharmacie rue de Miromesnil dans le 8ème arrondissement de Paris. Il convient que des vérifications d’urgence soient entreprises sur ces deux sites.

 

 

 

 

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