Exploité entre juillet 1981 et juillet 2000, l’incinérateur de Saint-Laurent-du-Pont est en cours de démolition depuis dimanche 8 juin. L’installation aurait été revendue à un entrepreneur local pour une somme modique. La démolition se fait sans précautions particulières pour les intervenants et sans l’élaboration préalable d’un protocole de démantèlement.
Pourtant, un diagnostic en date du 5 juin 2001, révèle la présence d’amiante sous des formes diverses nécessitant l’emploi de combinaisons, de protections individuelles et d’appareillages dédiés. Tous les déchets liés à l’amiante doivent être évacués en Centre d’Enfouissement Technique (CET) de classe 1.
Les bâtiments, les conduites, les parois, le four et ses accès, l’ensemble du bâtiment, jusqu’à la cheminée, sont imprégnées par des cendres chargées de polluants (métaux lourds, dioxines…) et autres imbrûlés toxiques.
Dans sa conférence de presse du 6 mars 2003, à Lyon, Robin des Bois avait demandé que les mâchefers entassés sommairement autour des bâtiments soient éliminés dans une filière agréée plutôt qu’en travaux public, comme ce fût le cas pour le rond-point de la Zone Industrielle de St-laurent-du-Pont il y a quelques années.
Suite à la diffusion de notre enquête sur les petits incinérateurs fermés en région Rhône-Alpes, le Ministère de l’Ecologie a décidé d’organiser un groupe de travail, dont Robin des Bois fait partie, sur la décontamination de ce type d’installations industrielles.
Le démantèlement “ à la sauvette ” de l’incinérateur de Saint-Laurent-du-Pont, par la société BOTTA, est inadmissible. Nous demandons par conséquent la suspension provisoire des travaux afin que la déconstruction de l’usine ne soit pas à l’image de son exploitation ; c’est à dire anarchique et au mépris des réglementations en vigueur et des populations riveraines.
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