Démolition du Rio Tagus: courrier aux autorités

1 juin 2017

Objet: démolition du navire Rio Tagus

 

 

Monsieur le Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire

Madame la Ministre des Transports

Madame la Directrice régionale adjointe (DREAL Occitanie)

Monsieur le Directeur de l’Unité Départementale Hérault (DREAL Occitanie)

Monsieur le Directeur du Centre de Sécurité des Navires de Languedoc-Roussillon

 

 

Nous attirons votre attention sur le cas du Rio Tagus, vieux cargo abandonné dans le port de Sète depuis octobre 2010 dont le seul avenir est la démolition. Cet ex navire a été vendu aux enchères en octobre 2016 pour 11.000 € à un ferrailleur installé en Espagne à Vinaros au sud de Barcelone.

Or cette entreprise ne fait partie de la liste des installations de démolition des navires agréées par l’Union Européenne. L’envoi par les autorités françaises d’un navire sous leur responsabilité vers un tel chantier serait un signal désastreux pour la filière de recyclage et pour les armateurs susceptible de faire démolir des navires en fin de vie. C’est en effet à l’Etat du port c’est à dire la France de délivrer compte tenu de son état un “bon de sortie” au Rio Tagus.

 

Le Rio Tagus était arrivé en mauvais état, avec une voie d’eau et des pannes techniques. Abandonné sans entretien, il est toujours à quai à Sète et n’a cessé de se dégrader. Il est au bord du naufrage. Autoriser l’exportation et le remorquage d’une telle épave vers un chantier extérieur serait un risque inutile en terme de sécurité maritime ainsi qu’une menace supplémentaire pour la Méditerranée en cas de naufrage.

 

Le Rio Tagus est âgé de 38 ans. Au regard des matériaux utilisés à l’époque dans sa construction notamment l’amiante et ses équipements, il doit être considéré comme un déchet dangereux et éliminé comme tel dans une installation contrôlée.

 

L’association Robin des Bois vous prie donc d’une part d’interdire le remorquage du Rio Tagus et d’autre part de prendre les mesures nécessaires dans les meilleurs délais pour autoriser un chantier provisoire de démolition dans le port de Sète en conformité avec la réglementation ICPE, comme cela a déjà fait avec l’Edoil, démoli in situ par une filiale de Veolia en 2014.

 

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Mesdames, Messieurs à l’expression de notre meilleure considération et restons à votre disposition pour tout échange à ce sujet.

 

 

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