Aucune réglementation française ou européenne ne traite explicitement de la tuberculose chez les espèces animales sauvages ou en captivité.
Le décret du 30 juin 2012 du Ministère de l’Agriculture ne mentionne pas la tuberculose dans la liste des dangers sanitaires pour lesquels les plans nationaux d’intervention d’urgence doivent être élaborés. Dans ce cadre d’urgence, le préfet a à sa disposition 8 autres options que l’abattage des animaux malades ou contaminés ou ayant été exposés à la contagion.
Toutefois l’article 224 du code rural dispose que la tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire en cas d’apparition confirmée. Cette déclaration a été effectuée après la mort de la troisième éléphante du parc zoologique de Lyon en été 2012, à 67 ans, ce qui est un record de longévité pour l’elephas maximus asiatique. Cet âge canonique a été atteint malgré la tuberculose dont le diagnostic a été posé après l’autopsie. La tuberculose conserve-t-elle les éléphants ?
Chez les éléphants comme chez les hommes, il y a beaucoup plus d’individus infectés que d’individus malades. L’infection tuberculeuse peut rester dormante pendant toute la vie de l’animal.
Les deux dernières éléphantes du parc zoologique de Lyon ont atteint l’âge vénérable de 42 et 43 ans. Elles ne présentent pas les symptômes de la tuberculose active.
Robin des Bois propose donc que les deux vieilles dames (1) restent jusqu’à leur mort naturelle dans l’enclos où depuis 14 ans elles font rêver des générations d’enfants, malgré les déboires de la captivité.
A titre de précaution, elles seraient mises sous surveillance sanitaire particulière, elles seraient éloignées de quelques mètres du public et leurs soigneurs porteraient des masques de protection.
Après la litanie de propos polémiques et de propositions précipitées, cette option de bon sens et de pondération serait la plus humaine.
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