Costa Concordia – Communiqué n°2
Sujet : pollution du Costa Concordia
Le préfet maritime de la Méditerranée a choisi la bonne option, la première. Il a déployé des moyens anti-pollution en Corse pour parer aux éventuelles arrivées de fioul en provenance de l’épave du Costa Concordia. L’Italie n’a pas encore fait de même pour la Sardaigne et l’île d’Elbe. Il est noté ici et là des préconisations sur l’utilisation de dispersants. Dans un milieu aussi fragile et riche en biodiversité, ces produits toxiques sont pourtant à proscrire.
Face aux discours lénifiants de plusieurs parties prenantes, Robin des Bois tient à souligner que les polluants et les déchets flottants dans la sous-région marine cernée par l’Italie et la France dérivent sur des centaines de kilomètres.
Le fioul, le gazole, les lubrifiants, les huiles hydrauliques ne sont pas les seules matières polluantes liquides à bord de l’épave. Il ne faut pas oublier les eaux usées.
Le Costa Concordia est une poubelle aquatique, pour le moment fermée, de 300 mètres de long, 35 m de large et haute de 13 étages. Elle déborde de déchets d’ameublement, de déchets alimentaires, de résidus médicamenteux et d’hygiène corporelle, de déchets vestimentaires. Elle contient aussi le chlore des piscines, des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques et des Déchets Ménagers Spéciaux par dizaines de milliers, des câbles au km, des moquettes et des tissus synthétiques, ignifugés et bromés au km², des hectares de verre et des plastiques mélangés.
Il convient après la perte totale d’un paquebot démesuré, lieu de travail et résidence secondaire de 4.300 personnes de prendre des mesures pour éviter la dispersion en mer de toutes les catégories de polluants et de déchets. Au même titre que les carburants, la décharge sauvage du Costa Concordia doit faire l’objet d’un plan de gestion.
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