Le 59 ne pouvait être que spécial. Robin des Bois est allé à la trace de cargos-galères qui rôdent en Méditerranée et en Mer Noire et se faufilent entre les mailles des filets de surveillance. Ils devraient d’urgence partir à la casse mais ils continuent contre vents et marées à transporter n’importe quoi dont du haschich et des explosifs et de la viande sur pied (p. 2 à 46). Ils bénéficient à certains égards de la complicité de l’Union Européenne puisque beaucoup d’entre eux ont pour société de classification des compagnies opportunistes basées en Grèce et à Chypre et liées à des pavillons aussi sûrs et prestigieux que ceux de la Moldavie et du Togo.
Lady Boss, novembre 2016. Cf. p. 6 © Victor H Lorenzo
Dans les pages 59 à 60, le numéro 59 explique comment la pandémie Covid-19 a fait basculer de la morosité à la dépression le marché de la démolition des navires de commerce. Mention spéciale au léopard qui s’est confiné dans un ex-tanker français en profitant du calme sur les plages d’Alang. Grâce à ce sympathique félin, il a été une nouvelle fois souligné que les armateurs français continuent à profiter de l’aubaine des ferrailleurs du sous-continent indien qui sont les plus offrants pour le métal/tonne même quand le métal est souillé par des boues et des croûtes d’hydrocarbures.
« A la Casse » n°59 résume de la page 47 à 58 ce qu’était la situation du marché de la démolition des véhicules qui assurent 90% du commerce (et du gaspillage ?) mondial entre janvier et mars 2020, avant la déferlante Covid-19. A cette occasion, les démêlés d’un cash buyer basé au Moyen-Orient avec un fonds de pension américain démontrent une fois de plus que les finances internationales sont transocéaniques comme les navires et n’échappent pas comme eux au piratage.
« A la Casse » n°59 (pdf 61 pages – 13,5 Mo)
Imprimer cet article