La fermeture définitive de l’usine AZF de Toulouse ne résout pas le problème des origines et responsabilités de la catastrophe survenue le 21 septembre 2001 sur la plate-forme chimique. L’hypothèse la plus plausible relève d’une anomalie dans le transport et la distribution d’électricité sur l’ensemble de la plate-forme. L’arc électrique proviendrait des transformateurs ou de la centrale électrique de la SNPE. Il pourrait avoir été aggravé par des déchets liquides, solides ou gazeux enfouis dans les sols ou sous-sols de ce complexe industriel et militaire historique. Sans pouvoir tirer de conclusions définitives en l’état des informations disponibles, l’association Robin des Bois recommande que toutes les études de dangers portant sur des usines ou des groupes d’usines assujettis à la directive Seveso prennent en compte les risques électriques, les pollutions des sols et sous-sols et les risques des sources scellées radioactives couramment utilisées dans l’industrie chimique. La fermeture de l’usine de Toulouse va entraîner dans tout le sud-ouest de la France une multiplication des transports routiers et maritimes de nitrate d’ammonium.
Plus que la fermeture totale de l’usine AZF devenue inéluctable au vu des traumatismes et des tensions dans les quartiers sinistrés, c’est la manière dont sont traités les personnels d’AZF dès la première heure suivant la catastrophe qui constitue aujourd’hui encore la plus grande surprise de Robin des Bois. Tout a été fait pour qu’ils soient à tous les niveaux les bouc-émissaires définitifs de la catastrophe extra-muros et de la mort intra-muros de 21 d’entre eux.
Seule l’exploration technique et judiciaire de toutes les pistes aboutira à l’établissement de la vérité, et seule la vérité permettra à l’ensemble du personnel d’AZF de réussir sa reconversion sociale.
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