Des déchets dangereux sur Internet ou RFF et SCNF entre développement durable et duraille
Comment se procurer, via Internet, des déchets dangereux ? Comment vendre du charbon de bois fabriqué à partir de déchets dangereux ? Comment exporter illégalement des quantités importantes de déchets dangereux ? Comment retrouver des déchets dangereux dans des bacs à sables, bancs de jardins et autres équipements à usage domestique ou d’aménagement ? Comment deux entreprises publiques peuvent elles prendre le risque de porter atteinte à la Santé de l’Homme et à l’Environnement ? Chaque année Réseau Férré de France (RFF) et la SNCF retirent des voies 1 300 000 traverses, soit près de 100 000 tonnes de bois imprégné de créosote. La présence de cette substance très toxique a conduit à classer ces traverses en déchets dangereux. Réseau Ferré de France (RFF) en est le propriétaire, la SNCF en assure la maintenance et en amont procède, dans ses unités spécialisées, au créosotage de ces futurs déchets dangereux. La SNCF est le producteur des déchets. Malgré le cadre législatif communautaire et national, les responsables de RFF et de la SNCF refusent de reconnaître et d’entériner cette qualification. Conscients, cependant, du caractère aventureux de cette position, ils minimisent les quantités retirées des voies, même si les 40 000 tonnes qu’ils déclarent sont loin d’être négligeables.
AZF et Marine Nationale relarguent des PCB et des dioxines
De la famille des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les dioxines, sous-produits non intentionnels des processus de combustion et les PCB, produits commercialisés pour leur stabilité chimique et leur ininflammabilité, sont immunodépresseurs, perturbateurs hormonaux, cancérogènes pour tous les mammifères sauf l’homme et la femme selon un miracle soigneusement entretenu par les apôtres de la recherche scientifique française. Dangereuse pour l’environnement et la santé publique, la dispersion des dioxines et des PCB est perpétuée par des pratiques scandaleuses.
Les dioxines planent au-dessus des barbecues
Dioxines, benzène, toluène, phénols…des condiments insoupçonnés peuvent relever les grillades. Au menu des barbecues, les dioxines sont le plat de résistance, émises en continu pendant la combustion. D’ingénieux recycleurs ajoutent d’autres ingrédients: du charbon de bois produit avec des déchets industriels spéciaux fournis par la SNCF.
Organiser un barbecue familial sur du charbon de bois produit à partir de vieilles traverses de chemin de fer imprégnées de créosote, avec la SNCF et la société SIDENERGIE S.A., c’est possible ! Vendu en grandes surfaces sans mention de la nature et de l’origine des bois utilisés, le “charbon de bois à usage domestique “ fabriqué à Laval-de-Cère (Lot) par SIDENERGIE sur un site pollué par PECHINEY a bénéficié d’une dérogation aux réglementations française et européenne. En effet, l’arrêté du 7 août 1997 “relatif aux limitations de mise sur le marché et d’emploi de certains produits contenant des substances dangereuses” mentionne clairement que l’utilisation des bois anciennement traités à la créosote est interdite “...pour la confection de matériels susceptibles de contaminer des produits bruts, intermédiaires et/ou finis destinés à l’alimentation humaine et/ou animale (fabrication de charbon de bois par exemple).” Pourtant, le 14 septembre 1999, le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique rend un avis autorisant la fabrication de charbon de bois à partir de ces déchets industriels. Le 26 octobre 2001, la Commission européenne confirme l’interdiction et rappelle: “…il existe des éléments scientifiques suffisants pour soutenir l’idée que la créosote…et/ou le bois traité avec cette créosote présentent un risque de cancer pour les consommateurs et que l’ampleur du risque est clairement préoccupante.”
Coca-cola
Les fongicides et produits de traitement au pentachlorophénol et autres dérivés du phénol sont interdits d’application sur les palettes de transport de produits alimentaires par la directive 9173 CEE du 21 mars 1991.
D’après la firme, ce type de fongicide serait à l’origine des intoxications.
Tout problème lié à la contamination par les phénols des produits transportés ne pourrait provenir que d’une faute de Coca-Cola, comme l’utilisation de palettes bon marché non conformes aux standards européens et provenant de Pologne ou d’autre pays de l’Est, ou l’usage de palettes multi-rotations non dédiées aux transports alimentaires.