Le commerce international des ours polaires continue
Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2013 – Bangkok
Communiqué n°3 – 12h50 (heure locale)
La communauté internationale impuissante à freiner la fonte de la banquise arctique est également impuissante à protéger les ours polaires du commerce international.
La proposition des Etats-Unis d’inscrire l’ours polaire en Annexe I de la CITES a été refusée par 38 voix pour, 42 voix contre, 46 abstentions (les décisions se prennent à la majorité des 2/3 des votes exprimés).
Les ours polaires trahis par l’Union Européenne
A Doha au Qatar en 2010, l’Europe a eu un rôle déterminant dans le rejet de la proposition américaine d’inscription à l’Annexe I de l’Ursus maritimus. Elle s’y était opposée.
A Bangkok, 3 ans après, l’Union Européenne tente de repousser à nouveau la proposition des Etats-Unis soutenue par la Russie en proposant le maintien des ours polaires sous le régime de l’Annexe II qui autorise les échanges internationaux d’ours polaires ou de leurs parties. L’Union Européenne évoque un compromis. En fait, c’est un statu quo. L’UE assortit sa proposition de quelques exigences déjà exprimées par les spécialistes, des ONG environnementales et certains pays de l’aire de répartition : mieux connaître l’état des sous-populations, enquêter sur les filières de braconnage, évaluer les effets des captures et de la chasse sur l’espèce.
CITES : 40 ans et plus toutes ses dents
Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2013 – Bangkok
Lors de sa signature il y a 40 ans, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction était visionnaire comme l’ont souligné les discours prononcés à Bangkok à l’occasion de l’ouverture de sa 16ème session plénière. Aujourd’hui elle est retardataire. Elle est déconnectée des contaminations chimiques et radioactives de la faune sauvage, des perturbations climatiques, des chaos politiques et des transhumances humaines qui accélèrent la vitesse d’extinction de la biodiversité.
Lettre ouverte : Coca Cola et les ours polaires
Monsieur le Président- Directeur Général
The Coca-Cola Company
One Coca-Cola Plaza
Atlanta, Georgia 30313
Monsieur Kent,
Robin des Bois est une ONG de protection de l’Homme et de l’environnement basée à Paris et observatrice depuis 1988 à la CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Détendez-vous, nous n’allons pas vous demander de l’argent, nous souhaitons simplement une réponse à ce courrier.
Nous savons que votre compagnie a une affection historique pour les ours polaires et s’intéresse à leur avenir. Coca Cola a dans cette perspective un partenariat financier et scientifique avec le WWF. Ce plan pluriannuel de coopération dégage plusieurs millions d’euros et vise notamment à renforcer les efforts de protection des ours polaires.
Avenir noir pour l’ours blanc
La chasse à l’ours blanc bat son plein. Les agences de tourisme cynégétique du Nunavut, des Territoires du Nord-Ouest et du Manitoba au Canada sont surbookées jusqu’en 2014. Pour répondre à la demande, le Territoire du Nunavut augmente les quotas de chasse dans la Baie d’Hudson sans tenir compte de l’avis défavorable du Groupe des Spécialistes de l’Ours Polaire de l’UICN. L’ours blanc est la « cible absolue ». Ça change de l’éléphant. Ça fait changer d’air. C’est le challenge du siècle au sommet du monde. « Pour nos clients européens, nous recommandons au moins du calibre 8 x 57 mm mais le meilleur c’est du 9.3 x 74 mm ». Si vous êtes à la hauteur, vous reviendrez au pays avec le plus prestigieux des trophées. Les meilleurs taxidermistes du Canada pourront vous y aider.
La consternation de l’ours blanc
L’ours polaire (Ursus maritimus) est un mammifère marin qui se nourrit d’autres mammifères marins. Il vit pour l’essentiel sur la banquise arctique, sur les glaces de mer et en mer ouverte. C’est un excellent nageur. La banquise, le domaine vital de l’ours polaire, est en régression. Les prédations et les risques mortels pour les ours polaires sont en augmentation.
L’ours blanc fait fondre les cœurs. Les gouvernements et les ONG l’exploitent comme emblème et martyr du réchauffement climatique. L’ours blanc est devenu un top-model et un bailleur de fonds.
13 associations exhortent la France à s’opposer au commerce international des ours polaires et de leurs parties
(Paris, France – 13 décembre 2012) – Dans la perspective de la prochaine conférence des parties à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) qui se tiendra en mars 2013 à Bangkok (Thaïlande) et au menu de laquelle figure l’ours polaire et le commerce de ses parties, 13 associations françaises* de conservation de la nature et de protection des animaux, membres de la « Coalition Ours Polaires », appellent le gouvernement français à soutenir l’initiative américaine visant à interdire le commerce international des ours polaires et de leurs parties qui sera discutée à cette occasion.
Pêche à pied : 108, 112, 116, les coefficients du déferlement
A l’occasion des prochaines grandes marées de fin août et fin septembre, les pêcheurs à pied vont déferler sur l’estran. 1,8 million de français pratiquent la pêche à pied (1). Le temps d’une marée basse, ils vont chasser, dénicher, cueillir, défouir coquillages et crustacés. Les espèces préférées sont les étrilles, les tourteaux, les crevettes, les moules, les bigorneaux, les huitres, les ormeaux et les bulots sur les estrans rocheux et les palourdes, les coques, les praires et les couteaux sur les estrans sableux. Considérée comme une aubaine parce qu’elle est gratuite et comme un droit inné et intouchable, la pêche à pied coûte très cher à la biodiversité.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction en passe d’être rachetée par l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce)
CITES 2010 – Doha
Communiqué n°8 – FIN
La 15ème Conférence des Parties à la CITES vient de s’achever à Doha. Le requin taupe a été remis sur la table suite à l’intervention de Singapour qui a estimé qu’il y avait eu des problèmes techniques lors du premier vote. Les débats ont été escamotés par une astuce de procédure et la proposition est directement repassée au vote. Elle a été rejetée à trois voix près. L’Islande, candidate à l’Union européenne, et le Japon qui accueille en octobre prochain la Conférence pour la Biodiversité en affichant les meilleures intentions du monde se sont chaleureusement tombés dans les bras au milieu de la salle de conférence pour se féliciter de cet échec de l’Europe et des protecteurs des requins. Les associations telles que Japan Fisheries Association sont vite sorties pour fêter le résultat d’un lobby intensif. Installée pour protéger les espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction des excès du commerce international, la CITES devient progressivement une convention de protection du commerce. Le délégué de la Guinée a résumé hier en plénière l’analyse de beaucoup de participants : « Ma remarque est fort amère, je constate après avoir attentivement écouté les débats que les considérations économiques dominent la vision environnementale ». Les décisions sur les espèces marines ont confirmé que la mer est considérée par la communauté internationale comme un réservoir pour manger, pour guérir, pour se décorer, mais lorsqu’il s’agit de la protéger, c’est presque le désert, comme autour de Doha.
Madagascar, dynastes satanas, fouette queue ocellé, triton tacheté de Kaiser, coraux.
CITES 2010 – Doha
Communiqué n°4
Echos :
Thon rouge : la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique n’est pas hostile à l’inscription du thon rouge en annexe 2 et l’Australie, s’y déclare favorable ; à suivre et à confirmer…
Ours polaire : vous pourrez continuez à acheter des tapis et des porte monnaies d’ours blanc. La proposition des Etats-Unis à l’annexe 1 a été rejetée ce matin. L’Union Européenne, principale importatrice, a contribué à ce rejet. Elle a rejoint le Canada, la Norvège, l’Islande. L’ours polaire menacé par les pollutions arctiques, les marées noires, l’écotourisme et le retrait de la banquise passe de plus en plus de temps dans les terres pour rechercher de la nourriture ; il est ainsi de plus en plus exposé aux tirs des chasseurs. L’icône du réchauffement climatique s’est cognée au Qatar dans le mur des marchandages et de l’inertie. L’Union Européenne, toujours aussi bavarde, “ne veut pas isoler le cas de l’ours polaire d’une politique ambitieuse contre le réchauffement climatique”.