Projet d’arrêté fixant les prescriptions générales applicables aux dragages ou aux rejets de dragages
Observations de l’association Robin des Bois. Projet d’arrêté fixant les prescriptions générales applicables aux dragages ou aux rejets y afférent relevant de la rubrique 4.1.3.0 de la nomenclature annexée à l’article R. 214-1 du code de l’environnement.
Sabordage du Sao Paulo : la pollution a de l’avenir
Ils l’ont fait au crépuscule, à 349,5 km des côtes brésiliennes, à la limite de la Zone Economique Exclusive, “afin d’éviter tout dommage logistique, opérationnel, environnemental et économique à l’Etat brésilien”. Dans son communiqué, la Marine brésilienne rend hommage au porte-avions et à ses équipages “dignes serviteurs de la Marine nationale française et de la Marine brésilienne”. La licence d’exportation de l’ex-Foch en 2000 précisait que les conditions du démantèlement du porte-avions Sao-Paulo devaient être autorisées préalablement par les autorités françaises. D’une certaine manière, la France est complice de cette catastrophe décidée et assumée par le Brésil.
Ubu TEX
Loi économie circulaire, communiqué n°1
Hallucinant. Les TEX – Terres EXcavées – dans le jargon des BTP vont sortir librement de leur tanière, devenir des produits et faire l’objet de transactions commerciales. D’un coup de baguette gouvernementale, des déchets vont se métamorphoser en produits.
Les mafias des camions bennes et les créateurs de remblais flash dans les prairies ou les maquis vont bénéficier d’une nouvelle simplification administrative. Ils vont pouvoir vendre de la terre potentiellement polluée sous le noble nom de terre végétale.
Non à la décharge sous-marine du Machu (50 millions de tonnes) dans la baie de Seine !
Avis de Robin des Bois sur l’enquête publique concernant l’opération de dragage d’entretien du chenal de navigation et des installations portuaires de l’estuaire aval et immersion des sédiments sur les sites aquatiques du Machu dans la baie de Seine.
Robin des Bois souhaite que l’avis du Commissaire-Enquêteur sur le dragage d’entretien du chenal de navigation et des installations portuaires de l’estuaire aval suivi de l’immersion des sédiments pollués sur les sites aquatiques du Machu soit négatif pour les raisons suivantes :
– La nécessité invoquée de draguer le chenal de la Seine pour les besoins, qui ne font d’ailleurs pas l’objet d’une analyse fine et prospective, d’un port intérieur ne doit pas fatalement nuire au secteur oriental de la baie de Seine, à la baie de Seine, à la Manche et à la Mer du Nord.
Note d’information “boues rouges” – suite
Il a été révélé hier à la réunion spéciale du Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques -CSPRT- que dans une zone élargie à partir du rejet en mer de l’usine d’alumine de Gardanne dans la fosse de Cassidaigne à 7 km au large de Cassis, les poissons étaient marqués par l’aluminium, le titane, le vanadium, trois des éléments métalliques spécifiques des boues rouges. Suite aux conclusions de l’étude menée par l’ANSES et l’IFREMER à la demande du Ministère de l’Écologie, il a été décidé qu’une Évaluation des Risques Sanitaires devait être achevée au maximum dans 3 ans. Le Ministère de la Santé y tient. Cette évaluation sanitaire concerne les consommateurs de produits de la mer.
Une usine sous dérogation et sous perfusion
L’usine de production d’alumine de Gardanne, Bouches-du-Rhône, vit grâce à des dérogations et aux subventions de l’Etat.
En 2010, Rio Tinto a obtenu l’autorisation provisoire valable jusqu’en 2018 et éventuellement renouvelable de pulvériser le seuil réglementaire d’émissions atmosphériques de dioxyde d’azote, 1800 mg/m3 au lieu de 500.
Aujourd’hui, le nouvel exploitant Altéo dirigé par un fonds de pension américain réclame pour 30 ans une nouvelle dérogation pour ses rejets liquides au large de Cassis. Ils dépassent 245 fois pour l’aluminium et 34 fois pour l’arsenic les valeurs réglementaires.
Suspension d’un dragage dans la baie de La Baule
Sur requête de Robin des Bois, le Tribunal Administratif de Nantes vient de décider après une audience tenue le 4 décembre 2014 de suspendre les travaux de dragage du port d’échouage de Pornichet dans la baie de La Baule.
La juge a estimé d’une part qu’il existe un doute sérieux quant à la légalité du récépissé de déclaration émis pour un dragage et un rejet normalement soumis à autorisation, et d’autre part que les pollutions organiques et chimiques constatées alors que sont effectués des rejets irréversibles en zone conchylicole, à 700 m du rivage, nécessitent de suspendre d’urgence les travaux.
Le saucisson de Pornichet
Très connu pour être à côté de la Baule, Pornichet va le devenir aussi pour son savoir faire dans le découpage en tranches et le camouflage des pollutions marines.
Pornichet a 2 ports de plaisance, le port d’échouage et à côté le port en eau profonde. Le duo va rejeter par un tuyau de 1,7 km de long 150.000 m3 de boues de dragage dans l’eau claire de la baie, à 750 m du rivage.
Les vases des 2 ports de plaisance sont contaminées par les eaux noires, les hydrocarbures et les peintures antifouling.
Par la magie du verbiage et du tamisage réglementaire, ces boues sont qualifiées de « sédiments propres ».
Dénatura 2000
Sujet : Dragages Loctudy (Finistère)
Le schéma départemental de gestion de dragage du Finistère favorise l’immobilisme et consolide les mauvaises habitudes. L’immersion des boues de dragage des ports de Loctudy et de Lesconil dans le site marin Natura 2000 des Roches de Penmarc’h en est la preuve. Ce site Natura 2000 abrite une forêt de laminaires et une biodiversité d’importance patrimoniale ou économique exceptionnelle. Il est battu par les courants. La décharge sous-marine des déchets portuaires du Finistère sera dispersive et affectera les eaux du Morbihan.
Le dérapage nautique du Tour de France cycliste
Le projet de dragage du port de Porto-Vecchio est dans les tuyaux du Conseil Général de Corse du Sud depuis deux ans. Le départ du Tour de France lui donne un effet de levier et un coup d’accélérateur. « Les travaux ne sont pas directement liés au Tour de France mais cette échéance arrive à point nommé afin d’en accélérer le processus » écrit le président de la section de pilotage de Porto-Vecchio au journal Le Marin le 8 mars 2013.
Il s’agit d’assurer dans des conditions de sécurité acceptables l’accès à Porto-Vecchio et l’accostage du Mega Smeralda, un car-ferry pas tout jeune (27 ans) de la compagnie italienne Corsica Ferries. Le Mega Smeralda servira d’hôtel et de salle de presse à 500 journalistes à Porto-Vecchio, à Bastia, à Ajaccio, à Calvi et sans doute à Marseille quand le Tour de Corse rejoindra le continent.