Dragages et immersions de déchets

Ils creusent, ils creusent les ports, les bassins, les chenaux, toujours plus profond pour les navires de charge, les paquebots, les voiliers de course toujours plus grands et ils rejettent en mer les boues polluées qui handicapent la biodiversité salée. Pourquoi tolérer en mer ces décharges alors que sur terre personne n’en veut dans une zone humide ? La sécurité maritime est mise en avant, la sécurité sanitaire est mise derrière. La liberté de naviguer est sacrée. Homme libre toujours tu saliras la mer.

Cherbourg : le tabou radioactif

13 janv. 2004

Les boues de l’avant-port de Cherbourg sont aussi radioactives. C’est à croire que la Direction Départementale de l’Equipement de la Manche n’a jamais entendu parler des réacteurs nucléaires de Flamanville, de la Cogema dans la presqu’île de La Hague, de l’arsenal de Cherbourg, site de construction et de désarmement des sous-marins nucléaires.

Si elle avait eu connaissance de ces sources, la DDE, maître d’oeuvre du dragage de l’avant-port de Cherbourg, bassin semi-confiné jamais dragué depuis 30 ans et réceptacle stagnant des rejets en transit des industries locales spécialisées dans le nucléaire aurait pris en compte la radioactivité.
La DDE a le culte du secret. Encore plus que la Marine Nationale qui en 1993 dans le cadre du dragage de ses bassins avait délivré quelques informations vagues sur la présence d’une radioactivité artificielle, hors retombées atmosphériques, dans les boues de dragage.

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Une occase à 700 millions d’euros

29 oct. 2003

Objet : le plus grand chantier européen de travaux portuaires, ” Port 2000 ” au Havre.

Abstract : The building of a new external harbour called ” Port 2000 ” in Le Havre, Atlantic coast, is hampered and shadowed by a lot of technical and financial problems. Among them, the heaviest could be the summer fall of a new quay section.

Cet été, le quai du fleuron des chantiers de travaux publics français s’est déchaussé et déformé sur 280 m de long et 25,6 m de hauteur. Ces dégâts auraient été causés par la rupture d’une des digues provisoires de protection. Cet ” incident de chantier ” estimé à au moins 21 millions d’euros est dû à un défaut de conception du Port Autonome du Havre -PAH- ou de l’entreprise Soletanche-Bachy. Pour rattraper le coup, il faudrait détruire la section défectueuse. Trop cher, trop long. En conséquence, le quai ne serait détruit que sur une hauteur de 15 m, et une prothèse s’appuierait sur les vestiges de l’ouvrage mort-né. C’est sur ce quai de guingois que les porte-conteneurs de 40 à 100 millions d’US dollars accosteraient. Ces informations sont officieuses, le Port Autonome, maître-d’ouvrage et maître-d’œuvre et n’a pas rendu publique son expertise. Une des questions en suspens est de savoir si cette déformation est susceptible de se propager sur tout le linéaire de quai (1400 m).

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Catastrophes écologiques à Saint-Malo, et ailleurs

10 oct. 2003

Lors du remplacement d’une porte d’écluse du bassin principal du port de Saint-Malo fin août 2003, il a été constaté la perte d’environ 370 kg de mercure. Cette fuite de mercure dont on ne sait pas si elle a eu lieu pendant l’exploitation ou pendant les opérations de maintenance ou de remplacement est considérable. Elle n’aurait pas été connue du public si Robin des Bois alerté par des usagers du port n’était intervenu (*). Le bilan-matière tel que nous le connaissons aujourd’hui s’établit ainsi: 311 kg de mercure récupérés dans les 2 articulations de chacun des 2 vantaux formant la porte aval de l’écluse du bassin Vauban. La quantité initialement confinée dans l’ensemble du dispositif de la porte amont était de 680 kg. Plusieurs tonnes de sédiments pollués ont été récupérées à proximité de l’écluse. Rien ne garantit que la totalité des matériaux contaminés ait été sortie de l’eau. Une auréole périphérique de contamination a été délimitée et traitée elle aussi par extraction, puis dans une filière d’élimination. Le flou persiste sur les volumes exacts, et sur la nature de cette filière.

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Le grand camouflage archéologique

11 sept. 2002

Objet: archéologie et histoire du Havre.

Le projet d’extension du Port Autonome du Havre, “Port 2000” dans l’estuaire de la Seine, met à jour des vestiges archéologiques et historiques que les autorités portuaires s’efforcent de dissimuler, de minimiser ou de détruire pour ne pas retarder un échéancier de travaux déjà malmené.

A la mi-juillet, Robin des Bois a été informé de la découverte sur le chantier maritime d’une carcasse d’avion allemand datant probablement de la dernière guerre mondiale avec les restes d’un corps à l’intérieur et a immédiatement alerté l’ambassade d’Allemagne. Le 1er août, les Affaires Maritimes ont confirmé à l’ambassade qu’un avion avait été découvert, mais il s’agirait d’un Lancaster anglais et sans restes humains. L’ambassade de Grande-Bretagne a été informée le 12 août par les Affaires Maritimes que les débris d’un avion anglais avaient effectivement été sortis de l’eau, et que des os avaient malencontreusement été perdus dans la vase, rendant toute cérémonie militaire impossible. Ce vestige de guerre n’est pas le seul à subir les outrages du présent après avoir résisté à ceux du temps.

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Les vandales de Port 2000

4 juil. 2002

Suite aux constats et aux révélations de Robin des Bois en date du 26 et 27 juin 2002, il s’avère après inspection d’une équipe d’archéologues venus spécialement au Havre à la demande du Département de Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines de Marseille, que les épaves rassemblées sur la décharge interne du Port du Havre correspondent à un navire construit avant le 18 ème siècle. Les spécialistes ont par ailleurs, malgré les réticences du Port Autonome du Havre, pu avoir accès à des pierriers, des bouches à feu lançant des boulets en pierre depuis les navires de guerre. Conformément à une information parvenue à Robin des Bois le 25 juin 2002, des canons ont été mis de côté et la gendarmerie maritime a mené une enquête discrète. L’épave pourrait correspondre de par sa datation au Rouen, navire de guerre construit à l’arsenal du Havre qui a fait naufrage en 1670 à la sortie du port du Havre avec 280 hommes à bord et 70 canons. Quel que soit le navire, français ou anglais, militaire ou marchand, il s’agit de vestiges historiques d’un intérêt majeur. Ce navire pourrait avoir été mis à jour à l’occasion des travaux d’enlèvement des canalisations industrielles sur l’emprise de “Port 2000”. Il aurait dû être immédiatement signalé et balisé pour un examen in-situ. Le Port Autonome du Havre a opté pour le pillage et la destruction partielle de l’épave sur les lieux de la découverte, se terrant dans le silence jusqu’aux révélations de Robin des Bois.

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Port 2000 est à quai

10 juin 2002

Port 2000 est à quai

Port 2000 ne décolle pas. Le report des opérations de dragage et de terrassement immobilise sur le site des équipements lourds arrivés en urgence l’année dernière. Au cours d’une réunion tenue en avril 2002 au Port Autonome du Havre, le principe proposé par Robin des Bois d’une information régulière sur l’état d’avancement du chantier a été accepté. Le Port Autonome du Havre devrait donc diffuser publiquement des rapports d’étape dans le cadre de réunions organisées par la Maison de l’Estuaire.

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Demain 1er avril, M. Chirac enterre les poissons

31 mars 2002

Demain 1er avril, M. Chirac enterre les poissons

Demain, le président et candidat à la présidence Jacques Chirac se rend sur les lieux du crime écologique le plus retentissant de son septennat. l’enquête de Robin des Bois et les premiers constats prouvent que l’estuaire de la Seine, ses nourriceries de poissons, ses zones humides, ses vasières, ses reposoirs à oiseaux migrateurs, jusqu’à ses coteaux calcaires classés Natura 2000, sont en cours de massacre pour le bien particulier du Port Autonome du Havre et d’une cohorte d’intérêts privés, au détriment de l’aménagement du territoire et du développement des ports normands qui meurent en torpeur, comme Cherbourg.

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Port 2000 à l’hosto

4 févr. 2002

Port 2000 à l’hosto

Objet: Port 2000 – Le Havre.

Jeudi, les dragages préliminaires à Port 2000 ont démarré dans l’estuaire de la Seine, avant même la réception du certificat de dépollution pyrotechnique complet exigé par l’ordonnance du 28 juin 2001 du Conseil d’État.

Ces dragages ont été immédiatement interrompus après que plusieurs ouvriers aient été victimes de malaises suite à des émanations gazeuses toxiques.

Les sédiments dragués sont dépositaires d’une pollution historique, organique et industrielle charriée par le fleuve ou déversée in situ par les usines de la zone industrielle dont Millenium, ex-Thann et Mulhouse, spécialisée dans la fabrication de l’oxyde de titane et la CIM, stockage pétrolier Seveso ouvert en 1920.

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Un port très autonome

21 déc. 2001

Robin des Bois a écrit le 18 octobre dernier au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de l’Environnement, au Ministre de l’Emploi et au Ministre des Transports pour demander une nouvelle fois qu’une étude globale des risques soit réalisée pour la zone de Port 2000, incluse dans le périmètre de l’effet thermique (boil over) du stockage pétrolier de la Compagnie Industrielle Maritime -CIM-. Malgré les déclarations consécutives à la catastrophe de Toulouse, l’État est resté muet à ces courriers ainsi qu’aux interpellations émises durant les débats régionaux de Basse et Haute-Normandie et le débat national sur les risques industriels. La CIM, qui sera coincée entre le nouveau port et le port existant, est soumise à la directive Seveso II. Cette directive dispose en outre que les installations portuaires, les pipelines, et les gares de triages peuvent être assimilés à des installations dangereuses. Le Port Autonome du Havre a annoncé la semaine dernière qu’une étude serait disponible “courant 2002”.

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Le Victor en ligne de mire

7 déc. 2001

La Marine Nationale entend utiliser le Victor comme cible dans des exercices navals, et couler ce vieux cargo au large de la Bretagne. Construit en 1964 par les excellents chantiers navals russes, le Victor contient plusieurs tonnes d’amiante dans le compartiment machine et les calorifugeages, et du pyralène dans les équipements électriques. L’amiante et le pyralène -très toxique pour l’environnement marin-, étaient à cette époque considérés comme indispensables pour maîtriser les risques d’incendie à bord des navires.

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