Un légitime retour vers le pays d’origine
Si les déchets radioactifs quittaient La Hague pour l’Albanie, il y aurait unanimité pour bloquer le convoi. Mais ils repartent pour l’Allemagne, pays organisé, bien informé, nucléarisé, dans le cadre d’un accord intergouvernemental et de contrats signés par Cogema/AREVA et les producteurs allemands d’électricité. L’opposition partielle de l’opinion publique allemande au retour des déchets après retraitement dans l’usine française de la presque-île de La Hague dans la Manche serait à prendre en considération si elle s’était exprimée avec constance et vigueur avant chacun des convois exportant des combustibles nucléaires usés depuis l’Allemagne vers La Hague.
Le partenariat nucléaire franco-russe, coûte que coûte
Alors que les incendies de forêt font rage en Russie et que la filière nucléaire y est assiégée ou désorganisée, la France imperturbable continue à échanger avec la Russie des matières radioactives.
Aujourd’hui devraient embarquer dans le port du Havre à bord du petit cargo Kholmogory au moins 9 conteneurs d’uranium appauvri et 16 conteneurs d’uranium enrichi dont chacun contient environ 100 milliards de becquerels. Des photos et une vidéo du convoi ferroviaire acheminant vers le terminal portuaire la cargaison radioactive sont disponibles chez Robin des Bois. Elles ont été faites au Havre le 9 août 2010.
Le syndicaliste et l’écologiste interdits de séjour à Tomsk
Objet: Nucléaire russe
Dans le cadre d’une mission d’information, une délégation du Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire doit se rendre à Tomsk -Seversk-, complexe nucléaire russe aux confins de la Sibérie. L’un des objectifs de cette mission est de constater les conditions de stockage des déchets français ou matières valorisables en Russie. Tous les visas avaient été acceptés la semaine dernière mais le ministère de l’Ecologie vient à 15h00 d’être informé du refus des autorités russes de laisser rentrer sur le site nucléaire le représentant des syndicats, M. Michel Lallier, CGT, et le représentant des associations, M. Bonnemains, Robin des Bois.
Un ex cargo nucléaire part à la casse à Alang
Sans tambour et sans trompette, l’Allemagne, pionnière en Europe de l’application de l’énergie atomique à la propulsion des navires, a laissé partir à la démolition manuelle dans la baie d’Alang en Inde son ex-Otto Hahn mis en exploitation en 1967. Symbole de l’échec de la première vague de navires marchands à propulsion nucléaire, l’Otto Hahn a été reconverti en cargo conventionnel en 1980. Le réacteur nucléaire de 38 MW a été enlevé, mais il est légitime de suspecter après treize ans d’exploitation que des éléments internes de la structure de l’ex-Otto Hahn aient été contaminés ou irradiés par des rejets ou des rayonnements non maîtrisés. Le navire a été victime d’un accident nucléaire majeur en août 1973 quand deux assemblages combustibles du réacteur se sont fissurés.
Les gens du voyage démantèlent un site du CEA
Depuis plusieurs mois, le site de la Direction des Applications Militaires du Commissariat à L’Energie Atomique de Vaujours dans la région parisienne est colonisé par 2 à 300 gens du voyage qui pillent les installations et emmènent au recyclage des portes blindées et des ferrailles susceptibles d’être contaminées. Entre 1955 et 1986, le site a eu pour vocation principale de mener des études de détonique dans le cadre de la mise au point des formules nucléaires de la force de dissuasion. Des expériences ont mis en œuvre de l’uranium appauvri.
Convention OSPAR pour la protection de l’Atlantique du Nord-Est
Convention OSPAR pour la protection de l’Atlantique du Nord-Est
Compte-rendu de la Commission 2009
22 – 26 juin 2009. Bruxelles
CR_OSPAR_09
OSPAR est une convention de coopération internationale ébauchée en 1972 et dédiée à la protection de l’environnement marin de l’Atlantique du Nord-Est. Quinze gouvernements des côtes et îles occidentales d’Europe dont la France en sont membres ainsi que la Communauté Européenne. La Finlande, le Luxembourg et la Suisse sont des Parties contractantes au titre de l’influence des fleuves et des rivières qui les traversent sur la qualité des eaux marines de l’Atlantique. Les frontières d’OSPAR pourraient s’étendre l’année prochaine avec l’inclusion dans – son périmètre de Madère et des Canaries dont les gouvernements régionaux autonomes sont en ce moment consultés par les gouvernements du Portugal et de l’Espagne. Peu connue du grand public, la Commission OSPAR est pourtant pionnière dans le domaine de la surveillance du milieu marin et de la création d’aires marines protégées.
Robin des Bois est observateur à la Commission OSPAR depuis 2005 avec le WWF, Kimo International et Seas at Risk.
Vente aux enchères de pièces du Concorde à Toulouse
Dans le cadre de la vente de pièces détachées de l’avion supersonique Concorde à Toulouse, Robin des Bois, auteur d’un rapport sur la Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire entre août 2004 et octobre 2005 attire l’attention du Commissaire Priseur et des éventuels acheteurs sur la présence d’alliages radioactifs dans certaines pièces du Concorde. Les alliages au thorium sont utilisés en aéronautique pour renforcer les capacités de résistance thermique et la résilience des pièces mécaniques comme des trains d’atterrissage. Les alliages métalliques magnésium-thorium présentent des teneurs en thorium de 2 à 4%. Sur le site de l’accident du Concorde, les radioéléments radium 228, plomb 212, bismuth 212 et thallium 208 ont été retrouvés.
L’Age du Faire radioactif
L’explosion survenue chez Ecomet près de la centrale nucléaire de Sosnovy-Bor en Russie éclaire une fois de plus les dangers de la 2ème fusion des métaux contaminés par la radioactivité, et la diversité des pratiques et réglementations en vigueur dans ce domaine très spécial du recyclage. Des informations très intéressantes sur Ecomet sont rassemblées dès 1999 dans le numéro 33 de la Flèche, journal de Robin des Bois (cliquez ici pour accéder à l’article). Elles proviennent des déclarations orales et écrites des représentants d’Ecomet au cours de plusieurs colloques internationaux dont celui organisé par la Société Française d’Energie Nucléaire en mars 1998 à Avignon. Plusieurs experts des autorités de tutelle de l’énergie nucléaire en France, au Japon, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et de la Communauté Européenne ont participé à l’organisation et aux débats de ce colloque. Le discours d’Ecomet n’a pas provoqué chez eux d’émotions ou de questions particulières.
Les dragages rhodiaactifs
A l’occasion des dragages en cours dans la baie de La Rochelle et de l’immersion des boues de dragages sur le site de dépôt sous-marin du Lavardin utilisé depuis 1968, il est constaté que le paramètre radioactif n’est pas pris en compte; les études entreprises autour des années 1990 en vue de définir l’empreinte de l’usine de traitement des terres rares aujourd’hui exploitée par Rhodia sont abandonnées malgré les recommandations unanimes des experts. Amorties par des interprétations optimistes et politiquement correctes, elles témoignaient d’un marquage significatif des sédiments de la baie et des moules, y compris au pied de la tour Richelieu dans le chenal d’accès au port de La Rochelle (66 Bq / kg de matière sèche pour le radium 228 selon l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon). D’après le laboratoire du CEA dont les résultats sont moins pénalisants que ceux de l’IPNL, les teneurs en thorium sont 70 à 130 fois supérieures aux teneurs naturelles moyennes des sédiments marins littoraux jusqu’à 100 m de l’émissaire du rejet en baie de La Rochelle et de 8 à 20 fois supérieures jusqu’à 500 m.
L’activité des sédiments marins côtiers en Bretagne est de l’ordre de 30 Bq / kg pour le thorium 232. Le substrat géologique est granitique. Bien que le substrat géologique en Charente-Maritime soit calcaire et non éruptif, les sédiments de l’Anse de l’Aiguillon à 15 km au nord de La Rochelle et de Fouras à 18 km au sud ont au moins la même teneur en thorium que les sédiments bretons.