La Flèche n°26
Lire la suiteRobin des Bois est au Japon pour protester contre l’arrivée du Plutonium
Exempt de risques naturels ?
Le voyage du Plutonic devait être exempt de tous risques naturels. Or, pour éviter les risques d’origine humaine et les protestations universelles, le plutonium a emprunté la route la plus longue et la plus périlleuse, passant très au sud du Cap de Bonne Espérance, traversant l’océan austral, près de la convergence antarctique, dans une zone que les marins japonais connaissent bien puisqu’ils y chassent des baleines et qui, exceptionnellement cette année est hantée par des Iceberg provenant de la débâcle estivale du continent antarctique.
Plutonium : La France poubelle du Japon
Les déchets nucléaires de faible et moyenne activité issus du retraitement des combustibles irradiés japonais et de l’extraction du plutonium ne retournent pas à l’envoyeur.
En l’absence de toute aire d’entreposage provisoire, ils sont enfouis dans le cimetière radioactif de l’ANDRA, mitoyen de l’usine de La Hague. Avec une membrane et des remblais “isolants” et “imperméables”, la couverture du site est en cours de réalisation. Le centre d’enfouissement de déchets radioactifs de La Hague continuera cependant à accueillir des déchets jusqu’en 1994. Les normes actuellement en vigueur et la sous-estimation des valeurs radioactives des déchets enfouis permettent aux autorités françaises de prétendre que le site sera rendu à la vie publique 300 ans après, en 2294 !
Plutonic : le jour des Morts ?
Les propos irresponsables et incompétents du Premier Ministre (“le nucléaire contribue à la protection de la couche d’ozone”) et du Ministre de l’Industrie (“tous les déchets repartiront jusqu’au dernier clou, jusqu’à la dernière vis”) font peur.
Dans ce cas là, la “transparence” donne le vertige. Sur écran géant, la bêtise et le mensonge font des ravages.
Le gouvernement ne bouge pas, mais le monde bouge. Ce sera sans doute l’ultime voyage du Plutonic entre la France et le Japon.
Voyage de l’Akatsuki Maru : Greenpeace et Robin des Bois dans l’arsenal
Quatre militants des organisations écologistes Robin des Bois et Greenpeace se sont introduits en canoës dans l’arsenal de Cherbourg jusqu’à la grue flottante qui devrait servir au chargement de 1,5 tonne de plutonium à destination du Japon. Ils ont déployé un symbole radioactif et sont restés en place jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre. Les canoës ont été arraisonnés et les 4 antinucléaires sont en état d’arrestation.
Par cette action, Robin des Bois et Greenpeace rappellent leur détermination à obtenir l’annulation du transport du plutonium dont la date prévue a déjà été repoussée deux fois.
Plutonic
1,7 T de plutonium sur un bateau construit en 1980 et retapé par les japonais. Avant d’être embarqué sur le port de Cherbourg, le plutonium réparti sur 17 camions, traversera La Hague et l’agglomération de Cherbourg.
Le voyage par mer pourra durer plusieurs mois puisque le Plutonic a une autonomie de 100 jours.
La Cogéma prétend que “l’itinéraire confidentiel” sera “exempt de risques naturels”.
Ce n’est pas à vous, cherbourgeois, qu’on fera croire que la mer est télécommandable. Tout peut arriver. Le Titanic, réputé invincible a fait naufrage en avril 1912, 3 jours après avoir quitté Cherbourg.
Manpower : le travail par interem
Cherbourg
Aujourd’hui, l’agence Manpower de Cherbourg, agent recruteur du nucléaire, est occupée par Robin des Bois et devient MANPOREM.
Avec la dizaine d’autres agences de travail temporaire de Cherbourg, Manpower, leader mondial du travail par intérim, est aussi l’un des maillons du risque nucléaire.
Au fur et à mesure du vieillissement des installations, les travaux de maintenance sont de plus en plus diversifiés, fréquents, dangereux et urgents. Les clandestins du nucléaire font des “petits boulots” aux 4 coins de la France et commencent à élargir leur rayon d’action à l’Allemagne.
Plutonium : une nouvelle trahison du gouvernement socialiste
Malgré les requêtes de la C.F.D.T., des Verts et des principales associations de protection de l’environnement (Robin des Bois, Amis de la Terre, Greenpeace), les ministres de l’Industrie et de l’Environnement viennent d’autoriser la construction à Marcoule de l’usine MELOX.
Cette unité fabriquera du MOX, combustible nucléaire à base d’uranium auquel sera incorporé du plutonium. E.D.F. elle-même reconnaît que la seule justification au MOX est l’image de marque de l’industrie nucléaire française et son souci de sauvegarder les apparences de la cohérence. Il s’agit en effet d’utiliser le plutonium extrait à grands frais et à grands risques des combustibles irradiés retraités à l’usine de La Hague, la “presqu’île nucléaire” de la France et du monde. Le plutonium de La Hague, dont le stockage coûte 12 francs le gramme par an et dont la dose létale est d’1 microgramme, n’a plus d’exutoire depuis que la filière à neutrons rapides (surgénérateur) se condamne d’elle-même à l’échec.