Risques industriels

Personne n’est à l’abri. Un avion peut s’écraser chez vous, un chimiquier ou des conteneurs toxiques s’échouer sur la plage que vous aimez. Les entrepôts flottants ou terrestres prennent feu. Les camions de matières dangereuses entrent en collision ou basculent dans la rivière. Les décharges ou les stocks de déchets à recycler prennent feu ou sont inondés. Sur le long terme, les conséquences sanitaires, environnementales et psychologiques de ces faits divers tragiques ne sont pas suivies ni maîtrisées.

Les crash tests d’Air France

24 avril 2007

Robin des Bois n’est évidemment pas systématiquement opposé aux projets de développement ou à l’installation d’activités nouvelles dans la presqu’île du Cotentin et autour de Cherbourg.

Par exemple, l’association pousse depuis longtemps par ses communiqués ou ses interventions à la création d’une plate-forme de ravitaillement en carburant et d’extraction des boues d’hydrocarbures accessible à tous les navires dont la destination est le port de Cherbourg ou qui passent au large. Plus récemment Robin des Bois a soutenu que le port de Cherbourg, éventuellement renforcé par le dock flottant dont le port du Havre souhaite se défaire, serait un bon candidat à un pôle de réparation et de démantèlement des navires. Ces 2 projets sont cohérents avec le potentiel, l’histoire du port et sa main d’œuvre.

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Lettre ouverte. Collision sur la Loire

11 janv. 2006

Objet : l’estuaire de la Loire et les risques industriels

Destinataires :
Madame la Ministre de l’Ecologie
Monsieur le Ministre des Transports

Madame, Monsieur,

Les faibles capacités d’anticipation, de réaction et d’évaluation des autorités portuaires et locales après la collision entre 2 bateaux transportant du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) dans le port de Donges soulèvent des questions primordiales pour la sécurité des populations.

La directive européenne 96/82/CE du 9 décembre 1996 concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses considère que les infrastructures portuaires sont des installations à risques. Les navires peuvent avoir en cas d’incendie ou d’explosion des effets de rebonds sur les stockages ou canalisations terrestres. Le processus inverse fait aussi partie des scénarios possibles.

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Gaz: la sécurité enterrée

4 août 2004

Objet : Gazoducs

Robin des Bois en octobre 1997, après un parcours du combattant administratif, a été destinataire de l’étude de sécurité du gazoduc Norfra important depuis la Norvège jusqu’à Dunkerque et Loon-Plage sur une section terrestre d’environ 3 km 700 du gaz naturel non-odorisé. Entre le point d’atterrage et le terminal de comptage et d’odorisation, Norfra traverse un corridor Seveso occupé par 4 usines et un boulevard industriel et ferroviaire consacré aux matières dangereuses. Norfra est en quelque sorte le frère jumeau du gazoduc sinistré en Belgique.

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La ruée vers le zef

25 févr. 2004

Des prospecteurs avides sillonnent les Far-West français et les sud pour détecter les sources de vents et installer dans des communes crédules et désargentées, chez des ex-agriculteurs intéressés, sur des paysages à dénaturer, des installations industrielles, machines à bruit et à décapiter, à vocation électrogène, plus connues sous le doux vocable de fermes éoliennes. Il n’est pas un plateau, une plaine, une falaise, une crête, un récif qui ne soient menacés par un capitaliste du vent.

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On pollue et on s’en va

20 oct. 2003

Les Cellatex ont fait des émules. Ils ont fait aussi leur chemin. Désormais, ouvriers et ouvrières manipulent les matières dangereuses et font des chantages au bord des rivières. La Chiers dans les Ardennes et en Meurthe-et-Moselle, avec Cellatex et Daewoo, la Deûle dans le Nord, avec Metaleurop et Coventry, sont les plus touchées.

La Moselle est aussi sous le feu des projecteurs sociaux. Les rivières et plans d’eau des Vosges sont déjà pollués par des déversements plus ou moins accidentels d’hydrocarbures, de teintures, de produits de traitement du bois, de déchets agricoles générés par de mauvaises pratiques et un mauvais état général du tissu industriel. Après les tissages de Ramonchamp, cet été, c’est aujourd’hui la Blanchisserie et Teinturerie de Thaon-les-Vosges, qui menace l’affluent du Rhin.

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Seveso et le Charles-de-Gaulle

11 mars 2003

Robin des Bois est hostile à la venue en baie de Seine du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, comme de tout autre bâtiment militaire ou commercial propulsé par l’énergie atomique.

L’environnement régional est déjà assez cerné par les risques industriels, maritimes, et pyrotechniques, pour ne pas envisager d’y rajouter le risque nucléaire et les rejets chroniques de deux réacteurs.

Le Conseil Général dit qu’une étude de sûreté est en cours. Pour nous, elle est déjà faite : il est inconcevable d’inscrire, ne serait-ce que pour quelques jours le Charles-de-Gaulle et son potentiel de risques dans le périmètre de la zone létale ou des effets irréversibles des usines et stockages assujettis à la directive Seveso ; Robin des Bois pense en particulier aux stockages pétroliers de la CIM.

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Bail masqué au Sénat et à l’Assemblée

3 mars 2003

objet: projet de loi relatif à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages.

Pas d’information pour les locataires demeurant dans les périmètres de danger des usines et des cours d’eau à risques technologiques et naturels majeurs. Seuls au moment des transactions seront informés les futurs propriétaires; la “sagesse” des sénateurs s’est rangée aux arguties de leur rapporteur prétendant que “les cas de reconduction tacite et les baux verbaux sont encore nombreux dans le monde rural et que l’obligation d’information devrait être limitée aux contrats qui requièrent l’intervention d’un officier public”.

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Des risques à la trappe (et des gros)

3 janv. 2003

Objet: projet de loi sur la prévention des risques technologiques et naturels

 
Soumis ce matin au Conseil des Ministres, le projet de loi renforçant la prévention des risques technologiques et naturels présente des avancées par rapport aux treize versions antérieures consécutives à la catastrophe de la plate-forme chimique de Toulouse. Mais, malgré les suggestions des spécialistes et le préambule de la directive européenne dite Seveso II, des lacunes subsistent dans l’inventaire des sites, ou regroupements de sites exposés à des risques majeurs.

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21 septembre: 10h17

20 sept. 2002

A Toulouse, les causes de l’explosion instantanée du nitrate d’ammonium stocké dans le hangar 221 d’AZF ne sont pas élucidées. L’accumulation des vétustés et négligences, chez AZF, mise en avant par les enquêteurs ne suffit pas à expliquer la catastrophe. Ce sont des éléments de contexte qui n’ont, jusqu’à preuve du contraire, aucune influence sur l’origine des faits. C’est dans l’ensemble de la plate-forme chimique que doivent s’orienter les investigations et les recherches d’explication, notamment dans les sols, sous-sols, bras morts de la Garonne, et dans le domaine du transport et de la production d’électricité. En attendant de connaître la vérité – et pas cette vérité unique sur la responsabilité d’AZF, déroulée une heure à peine après la catastrophe et ressassée sans relâche depuis un an – toute activité industrielle même stratégique comme la fabrication à la SNPE des carburants pour l’industrie spatiale et militaire doit être suspendue.

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Trafic d’acide à Calais

16 avril 2002

Le Ievoli Sun et le Balu n’ont pas suffi. Le premier a coulé dans la Manche avec 4.000 tonnes de styrène, le second a coulé au large du Golfe de Gascogne avec 6.000 tonnes d’acide sulfurique. C’était le 31 octobre 2000 et le 20 mars 2001.

Un autre chimiquier venu charger de l’acide sulfurique est immobilisé depuis plusieurs jours par les Affaires Maritimes dans le port de Calais. Dès son entrée le 8 avril, il a attiré l’attention des observateurs portuaires. Il était précédé par une mauvaise réputation et scruté par les Affaires Maritimes, qui n’ont cependant pas entrepris d’inspection lors de son arrivée. Des fuites sont survenues en cours de chargement au niveau des tuyauteries et vannes de pompage. Ces opérations ont été interrompues. Une inspection a eu lieu. Il a été décidé en fin de semaine dernière de vider le navire des 2.000 tonnes d’acide sulfurique déjà embarquées.

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