Evaluation de l’impact social et environnemental de la filière bois au Cameroun – 1998
Évaluation de l’impact social et environnemental de la filière bois au Cameroun – mars 1998 (pdf 7,7 Mo, 81 pages sans les annexes)
+ Annexes (1,4 Mo, 12 pages)
Photo JP Edin/Robin des Bois
Robin des Bois a récemment effectué un voyage d’observation au Cameroun. A l’issue de ce voyage qui a été en partie financé par l’UICN-Hollande, nous avons rédigé le rapport ci-joint.
RESUME : l’exploitation des forêts primaires au Cameroun se fait sans étude d’impact et sans plan de gestion. Elle perturbe gravement les écosystèmes dans leur ensemble, et le mode de vie des populations locales. La majorité des exploitants tolèrent ou facilitent l’accès des braconniers dans leurs concessions. La non-observation des lois camerounaises, en particulier sur le diamètre minimal d’exploitation des arbres et sur le respect des limites de coupes, est chronique. L’abattage des arbres et le débardage s’effectuent au prix de nombreuses dégradations qui compromettent tout espoir de régénération des massifs. L’emploi répétitif de pesticides sur les grumes en forêt et dans les parcs de stockage pollue l’environnement de façon persistante. Les rendements des scieries sont insuffisants, faute de matériels performants. Les déchets de sciages ne sont généralement pas valorisés, ni même distribués, mais brûlés à l’air libre. Tout l’encadrement est confié à du personnel européen. Les tensions sont parfois vives entre ces cadres et les ouvriers camerounais. Le transport intérieur par camions-grumiers est meurtrier. Les entreprises françaises sont très présentes et exploitent au Cameroun des ressources forestières qui sont transformées en Bretagne et en Vendée. Les intérêts français sont aussi liés au transport maritime international à travers la filiale SCAC-Delmas-Vieljeux (SDV) du groupe Bolloré.