Accident Centraco Marcoule # 2
L’accident n’est pas terminé comme on l’entend de toutes parts, sauf pour l’ouvrier qui est mort. Il continue pour celui qui est dans le coma et les autres blessés.
Cette installation d’entreposage, d’incinération et de fusion de déchets radioactifs est connue pour être dangereuse, sujette à de multiples incidents et pour recourir à des sous-traitants. Elle fait l’objet depuis 2008 d’une surveillance renforcée de la part de l’ASN qui à la fin de l’année 2010 « a noté une réelle appropriation par l’exploitant de son plan d’amélioration de sûreté et un engagement au niveau de la direction pour le mettre en œuvre ». Sans langue de bois, ça veut dire qu’EDF avance à reculons ; une situation inadmissible alors même que l’exploitant de Centraco étend la gamme de déchets traités, entend devenir un acteur du recyclage radioactif et prévoyait en 2012 d’utiliser le four de fusion pour traiter les alvéoles métalliques (racks) des piscines de combustible nucléaire usé.
Centraco dispose d’autorisations de rejets atmosphériques et liquides considérables impliquant du plutonium, du tritium, du césium 137. L’explosion du four a inévitablement provoqué des bouffées de radioactivité qui si elles ne sont pas sorties par des évents ou cheminées ont inévitablement contaminé l’outil industriel et des bâtiments.
Aussi longtemps que les causes et les conséquences de cet accident majeur ne seront pas connues et que l’exploitant ne mettra pas en œuvre les préconisations de l’ASN et des autres instances compétentes, toutes les activités de Centraco doivent être suspendues.