L’association Robin des Bois soutient l’action de Greenpeace visant à mettre en lumière l’arrivée d’un chargement de combustibles irradiés hollandais au terminal ferroviaire de la Cogema à Valognes.
Il n’est pas admissible que le gouvernement français accepte encore d’importer ces matériaux toxiques. Les Pays-Bas, malgré ses engagements et des promesses toujours différés, s’opposent au retour des déchets hautement radioactifs issus du retraitement dans l’usine de la Hague des combustibles en provenance de la centrale de Borssele.
Le contrat signé en 1985 est accompagné par un échange de notes entre le gouvernement français et le gouvernement néerlandais. Il stipule que les Pays-Bas s’engagent à reprendre les déchets issus du retraitement, à condition que ceux-ci ainsi que leurs emballages répondent à des spécifications approuvées par le gouvernement néerlandais et que les Pays-Bas disposent d’un entrepôt approprié pour leur stockage.
Dans un courrier envoyé à Robin des Bois en novembre 1995, l’ambassade des Pays-Bas à Paris précise que le gouvernement néerlandais a approuvé les spécifications fournies par la Cogema pour tous les types de déchets et que le réacheminement à partir de la France des déchets hautement radioactifs pourra commencer dès que les Pays-Bas disposeront d’un entrepôt conforme.
Ce stockage n’existe toujours pas. En outre, la loi française dispose que: “le stockage en France de déchets radioactifs importés, même si leur traitement a été effectué sur le territoire national, est interdit au-delà des délais techniques imposés par le retraitement”.
Ce n’est pas, en l’occurrence, l’action des anti-nucléaires qui est illégale, c’est à la fois le gouvernement français et le gouvernement néerlandais qui sont hors la loi et hors contrat.
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