Marseille hérite de deux paquebots hors d’âge qui méritent d’aller au musée ou plus logiquement à la casse. Ils ne correspondent plus aux prescriptions des conventions internationales sur la sauvegarde des passagers et des équipages et sur la protection de l’environnement (conventions SOLAS et MARPOL de l’Organisation Maritime Internationale). En 2011, l’âge moyen des navires à passagers qui ont été retirés de l’exploitation était de 36 ans.
L’Athena a été construit en 1948, il a 64 ans. Il a fait l’objet d’un communiqué de Robin des Bois le 25 juillet 2012 (Cf Alerte en Arctique). Robin des Bois redit que l’expédition de ce paquebot en Arctique présentait des risques considérables. Il se confirme avec son immobilisation à Marseille à cause de factures non payées que l’armateur portugais n’a pas les moyens d’entretenir convenablement ses navires, ni même de payer ses équipages. L’Athena, sous le nom de Stockholm, est entré en collision avec le paquebot italien Andrea Doria au large de New York en juillet 1956 (voir photos et bilan dans le communiqué “Alerte en Arctique”).
Le Princess Danae était un cargo réfrigéré, du nom de Port-Melbourne, construit en 1955. Il a été converti en navire à passagers au milieu des années 70. Cette année il a navigué entre le Pérou, les Philippines, l’Europe du Nord. Sa dernière croisière expose la Méditerranée à des risques de pertes humaines en mer et à des risques environnementaux.
L’Athena et le Princess Danae appartiennent à un armateur portugais ; ils battent pavillon du Portugal. Ces deux paquebots prouvent que l’Union Européenne ne montre pas l’exemple en matière de contrôle des navires de croisière et que la catastrophe du Costa Concordia n’a pas été suivie d’une chasse aux armateurs voyous.
L’Arion, un troisième paquebot appartenant au même armateur Classic International Cruises est immobilisé pour les mêmes raisons que l’Athena et le Princess Danae dans le port de Kotor au Monténégro.
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