Les informations diffusées par Robin des Bois le 25 avril 2001 relatives à la découverte à Lodève d’un stock de déchets très fortement arseniés ont relancé la traque à l’arsenic dans l’Hérault.
Le site du Moulin du Bosc doit être investigué en profondeur, en particulier la cave obturée à l’entrée de laquelle plusieurs fûts ont été exhumés. Elle peut receler des mauvaises surprises supplémentaires. Les sédiments de la Lergue doivent être analysés. Robin des Bois rappelle que les résultats diffusés par la Préfecture de l’Hérault ne concernent que l’eau de la Lergue, alors que les sédiments piègent et concentrent les polluants. Ces recherches et analyses doivent être prises en charge par l’Etat, certainement pas par le propriétaire actuel des bâtiments qui dans cette affaire est victime d’un vice caché attaché à son bien, et d’une intoxication à l’arsenic.
A Lodève des témoignages font état de l’enfouissement dans les années 60 de produits arséniés dans une fosse existant sous un terrain situé avenue du Général de Gaulle près de l’usine à gaz, et servant actuellement de dépôt en plein air de poteaux électriques traités au CCA. Des analyses conduites par la DRIRE permettraient de lever les doutes existants.
Autour du lac du Salagou, une pollution par l’arsenic de la nappe phréatique et de l’eau du lac de retenue est avérée depuis 1989. Un captage d’eau potable situé au hameau des Vailhès a dû être abandonné après que la DDASS de l’Hérault ait mesuré une teneur en arsenic de 120 microgrammes par litre, plus de deux fois supérieure à la concentration maximale admissible pour les eaux d’alimentation (50 microgrammes/litre). Quant au forage alimentant le camping des Vailhès, un dépassement de cette norme a été constaté le 18/7/89 (68 microgrammes/litre), tandis qu’une mesure en limite de norme était relevée le 1/8/89.
En ce qui concerne l’eau du lac de Salagou, elle présentait en 1989 “des teneurs très faibles en arsenic, sauf dans le secteur des Valhès où une valeur proche de celle de l’eau de la nappe a été répertoriée”, selon la DDASS.
Une enquête sur l’origine de ces anomalies et sur leur évolution doit être maintenant entreprise, à la lumière de la récente découverte de déchets arseniés dans le Moulin du Bosc.
L’usine Pennaroya d’Avène-les-Bains, productrice des insecticides à l’arsenic retrouvés à Lodève, a été noyée à la fin des années 50 sous les eaux du barrage d’Avène. Robin des Bois demande que des investigations soient effectuées pour rechercher la présence d’arsenic et des autres polluants associés à cette industrie dans l’eau et dans les sédiments du lac de retenue, ainsi qu’en aval. Par ailleurs, Robin des Bois demande officiellement à Metaleurop, repreneur de Pennaroya, de prendre en charge l’élimination des déchets d’arsenic du Moulin du Bosc et la décontamination du site.
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