Après les premières versions concernant la mort par pendaison de Kris Wood, la gendarmerie de Saint-Laurent du Maroni et des membres de l’entourage du fondateur du Pou d’Agouti, association guyanaise de protection de l’Homme et de la nature, évoquent maintenant un accident domestique “lié à l’installation d’un hamac”.
Kris Wood dans ses articles et ses activités associatives dénonçait les pollutions générées par le centre spatial de Kourou et les fusées Ariane, la construction de barrage et “des routes inutiles balafrant les forêts”, les exploitations forestières anarchiques dans le bassin amazonien, la prolifération des activités minières négligentes de l’environnement. Eternel connaisseur de la faune et de la flore guyanaise, ami des minorités ethniques, Kris Wood échangeait régulièrement des informations avec l’association Robin des Bois, notamment à propos de l’histoire des arbres pau rosa (Aniba Rosaeodora, Aniba Duckei) en Guyane, de l’ouverture des routes et des projets de centrale thermique au bois dans la région côtière d’Iracoubo.
Le Pou d’Agouti a contribué au dossier sur le pau rosa qui vient d’être publié dans n°43 de “la Garance Voyageuse”, revue dédiée au monde végétal. Y présentant son association, Kris Wood la définissait ainsi : “le Pou d’Agouti, c’est d’abord un journal écologique trisannuel qui informe le public sur les richesses qui l’entourent et dénonce les abus et bêtises dont la forêt se fait l’écho. Le Pou d’Agouti est le nom donné en Guyane française aux aoûtats, ces petits acariens qui démangent. En 1990, les fondateurs choisissent ce nom pour l’association qui va lutter contre la nonchalance, le laxisme, ou la mauvaise volonté des décideurs qui laissent saccager la Guyane “.
L’association Robin des Bois exprime sa tristesse profonde et son désarroi face à cette mort qui reste pour l’instant mystérieuse. Kris Wood était un guide de forêt et un grand marin.
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