Pendant son séjour au Qatar, l’équipe du PSG (Paris Saint-Germain) a participé à diverses opérations montées par l’office du tourisme local. C’est ainsi que Zlatan Ibrahimovic a assisté à des démonstrations de fauconnerie et posé avec un faucon de haut vol. La fauconnerie est un des dadas du Qatar et une de ses fiertés. Cette pratique est responsable de la disparition de plusieurs espèces de faucons et autres rapaces.
En Russie, au Pakistan, en Inde, les faucons pèlerin et les faucons sacre sont capturés dans des filets et ensuite revendus à prix d’or à des fauconniers arabes. Le trafic est en expansion. Les faucons sauvages sont considérés comme plus résistants et virtuoses dans leurs efforts de chasse que les faucons d’élevage. Après la phase de dressage, les faucons sont principalement utilisés pour la chasse aux outardes houbara, un oiseau des milieux arides désormais menacé d’extinction à l’état sauvage et inscrit à l’Annexe I de la Convention internationale CITES. Plusieurs familles royales des Emirats du golfe arabo-persique et les qataris sont de farouches prosélytes de la fauconnerie. Ils n’hésitent pas à la pratiquer en Algérie et en Tunisie sur de vastes espaces concédés par les autorités locales. Pour nourrir les faucons, ils chassent 4 espèces de gazelles du désert protégées par la CITES et les réglementations nationales. Avant l’arrivée de l’armada des chasseurs qataris dans les pays hôtes, des lâchers d’outardes d’élevage sont réalisés à l’image de ce qui se pratique en France avec les faisans avant l’ouverture de la chasse au fusil.
Il est déplorable qu’une prestigieuse équipe française de football participe à la promotion de cette pratique certes historique mais aujourd’hui irresponsable. Robin des Bois reviendra plus longuement sur les dommages que la fauconnerie inflige à la biodiversité dans le numéro 3 d’A la Trace à paraître à la fin du mois, le magazine trimestriel consacré au trafic d’espèces animales menacées.
Falco peregrinus (c) Manzanita Project
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