Robin des Bois apprend de bonne source que les certificats d’immatriculation du Han au registre de la marine marchande bolivienne ne sont pas reconnus par l’Etat bolivien. Il s’agirait d’une falsification selon l’enquête préliminaire lancée par l’Ambassade de Bolivie à Paris.
Le Han commence à être un vieil habitué du port de Brest. Ex – Palatial 1, il y est arrivé en remorque le 22 août 2000. Une explosion, sans doute due à un défaut de ventilation, a déformé une cale, soufflé les panneaux et déformé les structures supérieures.
En septembre, le Palatial 1 a été revendu par son armateur espagnol à un courtier grec agissant pour le compte de sociétés immatriculées au Libéria et estimé dans les milieux portuaires français, en particulier à Brest qu’il a débarrassé du Junior M en août 2000.
Le Han était tellement sûr de repartir de Brest qu’il a chargé du fret en novembre. Mais il y est toujours bloqué pour des raisons techniques. C’est à l’initiative du Centre de Sécurité des Navires de Brest que les certificats d’enregistrement ont été demandés au commandant et viennent de faire l’objet d’une vérification.
Tout cela se passe en France. Elle a autorisé sur son territoire la revente d’un bateau accidenté à usage de navigation en Méditerranée.
Tout cela se passe en Europe. L’ex – armateur est espagnol, les nouveaux propriétaires sont grecs.
À bord, 11 marins pakistanais attendent depuis 2 mois et demi le versement des salaires et des éclaircissements sur leur avenir.
La filière bolivienne est très en vogue dans les ports français. L’R Jupiter a quitté vendredi 1er décembre dans la nuit le port de Saint-Nazaire sous la protection de la police. L’ex – roumain Oscar Jupiter, immobilisé à Nantes pendant 34 mois, arborait lui aussi le pavillon bolivien. 15 jours avant son départ, il était immatriculé à Belize. Même Belize n’en a pas voulu.
Han : Ex Palatial 1. Construit en Espagne en 1972. Pavillon panaméen. Armateur espagnol.
83 mètres. 2642 tonnes de capacité. Le Palatial 2 et le Palatial 3 sont désarmés.