La Toison d’Or, une péniche abandonnée sur les bords de l’Oise à Thourotte contient 150 à 200 fûts d’un fioul lourd dont la composition exacte n’est pas connue. La cargaison à ciel ouvert diffuse dans l’affluent de la Seine des irisations et des coulées noires qui menacent les canards, les hérons, les grenouilles, les poissons, la Seine et la baie de Seine. La Toison d’Or est en péril imminent de chavirage ou de naufrage à la prochaine crue ou au prochain orage. Face à la menace, les autorités tergiversent et attendent que les responsables potentiels fassent cesser le péril imminent. Elles peuvent attendre longtemps, très longtemps, trop longtemps. L’Etat a affaire à deux parties prenantes de mauvaise foi et insolvables.
1. Les Ateliers de l’Oise. L’ex-entreprise de chaudronnerie et de réparation de péniches a été mise en liquidation judiciaire et reconvertie en stockage de marchandises diverses dans 94 containers.
2. Le propriétaire de la péniche qui est à l’état d’abandon depuis une quinzaine d’années prétend qu’elle a été saisie par sa banque.
L’article L541-3 du Code de l’Environnement dit que si le producteur ou le détenteur des déchets ne peut être identifié ou s’il est insolvable, l’Etat peut avec le concours financier éventuel des collectivités territoriales, confier la gestion des déchets et la remise en état du site pollué par ces déchets à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ou à un autre établissement public compétent. Ce cheminement règlementaire et financier prend plusieurs mois sinon plusieurs années avant d’être opérationnel.
En l’occurrence, Robin des Bois estime que des procédures et des moyens exceptionnels doivent être mis en œuvre pour que dans un délai maximal de quelques semaines, la Toison d’Or soit allégée de sa cargaison dangereuse et qu’elle soit ensuite démantelée dans les règles de l’art. Agir avant la marée noire coûtera beaucoup moins cher que d’agir après la marée noire.
Photos visibles sur http://latoisondor-oise.tumblr.com/
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