Le choeur des pleureuses autour du triste sort des “enfants” du Sedov, navire école de la marine russe, cache des réalités sordides. Depuis 5 ans, le Sedov vit de la charité des ports d’Europe de l’Ouest. La manifestation “spontanée” des mères des “enfants pris en otage” du Sedov a de quoi faire rire les initiés.
Le Sedov ne paie pas de droit de quai, ni de frais de remorquage; l’équipage réussit toujours par des moyens subtils a créer de confus mouvements de solidarité: arrivent à bord des ravitaillements complets permettant aux officiers de faire ripaille jusqu’à l’escale suivante. En 1997, Cherbourg, à travers une collecte populaire et des aides de la mairie et de la Chambre de Commerce a réussi le tour de force de contribuer au paiement des officiers qui disaient ne pas être payés par l’État russe depuis un an …
Le Sedov, donné à l’État russe en 1951, a formé 4.000 ingénieurs et officiers mariniers. Prétendre qu’ils travaillent tous à la pêche est une supercherie supplémentaire qui apitoie tous les ports où le Sedov vient parader: la marine russe a une longue tradition de décloisonnement et les bateaux de pêche autant que de marine marchande ont longtemps servi d’appui aux marines militaires.
L’avocat français de la dite “Université de Mourmansk”, par ailleurs président du port de Nantes Saint-Nazaire, a des causes plus justes et urgentes à défendre comme le sort de l’Oscar Jupiter et de son équipage abandonné. Ce cargo roumain délabré est bloqué dans son port depuis 2 ans et demi. Il constitue désormais un risque pour la navigation.
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