Constatant que toutes les autorisations de transfert transfrontalier de déchets ont été délivrées et que le chantier Able UK dispose des capacités administrative, financière et technique, l’association Robin des Bois spécialisée dans le démantèlement des navires* est favorable à l’option retenue par la Marine Nationale. Robin des Bois comme l’ensemble des associations internationales concernées apprécie en particulier que le chantier Able UK dispose d’une cale sèche et mette en œuvre des moyens mécaniques visant à protéger à la fois la main d’oeuvre et l’environnement. D’autre part, le démantèlement du Clemenceau qui ne devrait pas prendre plus d’un an sera dans le domaine du retrait et de l’élimination des déchets dangereux (PCB, amiante ..) contrôlé à la fois par l’administration anglaise et par le bureau Veritas, qui dans un premier temps a cartographié à bord du Clemenceau l’ensemble de ses déchets. Tout nouveau retard dû à des recours juridiques de dernière minute comporte des risques d’annulation de cette meilleure option disponible.
Robin des Bois constate que depuis le retour du Clemenceau à Brest en mai 2006, 853 navires ont été démantelés au Bangladesh, en Inde, au Pakistan, en Chine et en Turquie, parmi lesquels 297 navires dont l’armateur ou le pavillon étaient européens ou de l’AELE (Association Européenne de Libre Echange), sans que ces précautions et ces exigences de protection aient été abordées.
Le fait que le démantèlement du Clemenceau soit prévu au Royaume-Uni doit encourager la Bretagne et d’autres régions françaises à vocation maritime à construire une filière de démantèlement des navires de commerce, des navires militaires, des navires de servitude et des navires de pêche.
* voir notamment le bulletin ” A la Casse.com ” dans la rubrique dossiers/ démolition des navires ainsi que la rubrique communiqués / déchets et rejets ‘
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