Le dragage et l’extension du port d’échouage de Pornichet se heurtent à un obstacle de taille : suite à des observations répétées des services techniques et de quelques usagers, une contamination par hydrocarbures est maintenant avérée. Le Cedre (Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) a sans ambiguïté confirmé que les vases de Pornichet sont polluées par le fuel transporté par l’Erika et dispersé dans l’environnement marin après le naufrage en 1999.
Après avoir pris connaissance au début de l’année 2009 de la traçabilité de cette pollution, Total a décidé d’aider la commune de Pornichet à mettre en oeuvre les meilleures techniques disponibles pour la cartographier, localiser les pics de contamination et traiter les vases contaminées. Total souhaite aussi qu’un comité de pilotage ou de surveillance soit mis sur pied, regroupant en particulier des associations de protection de l’environnement. Robin des Bois est opposé à toute immersion des vases polluées.
Le maire de Pornichet diffère de mois en mois l’examen de ce problème environnemental par le conseil municipal. Ce n’est effectivement jamais le bon moment pour évoquer les mauvaises nouvelles et la dernière date prévue en juin 2009 a été reportée à cause des risques de dégradation de l’image et de la saison estivale dans la baie de la Baule.
A la veille du procès en appel de l’Erika, cette information ne doit plus être dissimulée. Elle prouve, conformément aux conclusions de Robin des Bois au procès en première instance en 2007 que les suites d’une marée noire ne s’effacent pas en quelques années et que la volonté de tourner la page, partagée par les responsables du naufrage et les communes sinistrées, peut induire en erreur la justice.
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