Le retour à l’envoyeur des sables radioactifs

16 mars 2022

14h30

Quatre essais nucléaires aériens et 13 essais souterrains ont été réalisés par la France dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966. Les sables du Sahara ont de la mémoire.

Dès février 2004, l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a pendant des épisodes météorologiques analogues à celui des derniers jours relevé 7,4 micro Bq/m3 en Corse et 4,5 en métropole.

Des traces de cesium-137 dans des arrivages de particules fines en provenance du Sahara ont aussi été relevées par l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) et à nouveau par l’IRSN avec une teneur de 1,36 micro Bq/m3 au Pic du Midi de Bigorre dans les Hautes-Pyrénées en février 2021. « Les activités volumiques en césium-137 dans l’air sont pour plusieurs stations supérieures d’un facteur 1,2 à 11 par rapport à la moyenne des activités mesurées en février 2019 et 2020 », dit le communiqué de l’IRSN en date du 4 mars 2021.

L’impact sanitaire de ces épisodes météorologiques est considéré comme négligeable par l’IRSN et sans danger pour la santé par l’ACRO. Il reste que ce marquage radioactif issu de la fission nucléaire militaire concerne des milliers de tonnes de poussières sahariennes.

Les dépôts en France en 2022 semblent plus importants que les années précédentes. A titre d’information ou de précaution, il serait utile de mesurer dans les jours qui suivent les concentrations de cesium-137 dans les boues de station d’épuration de la métropole parisienne et d’autres grandes villes comme Lyon, Marseille et Nantes.

Paris, 16 mars 2022 © Robin des Bois

 

 

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