Le Ministre de l’Industrie vient de déclarer que l’enquête publique sur le deuxième réacteur EPR qu’il est projeté d’implanter à Penly sur le littoral haut normand aura lieu vers la mi-octobre.
Robin des Bois rappelle qu’après l’accident catastrophique de Fukushima, il a été décidé à l’échelon européen et français de vérifier la résistance des installations nucléaires existantes, en construction et en projet aux agressions naturelles ou industrielles insuffisamment prises en compte jusqu’à maintenant. Les résultats préliminaires de ces examens devraient être connus à la fin de l’année conformément aux instructions du Premier Ministre et seront susceptibles d’induire dans la conception des réacteurs nucléaires y compris du type EPR des modifications structurelles ou organisationnelles. Dans ces conditions d’attente, on voit mal quel commissaire enquêteur serait assez loufoque pour présider dès le mois prochain à l’instruction d’un dossier d’enquête publique capital pour la sécurité de l’Europe du Nord et pour l’environnement terrestre et marin. Ce spécimen, si par extraordinaire il existait, ne manquerait pas d’être ridiculisé, tout comme son dossier. Il ne peut pas être question de précipiter l’enquête publique du deuxième EPR sur le sol français pour éviter une « collision » avec l’élection présidentielle de 2012.
Robin des Bois demande le report de l’enquête publique dans l’attente de l’intégration de tous les enseignements des Evaluations de Sûreté plus connues sous le nom de stress-test. En tant que membre du Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire, l’association souhaite que cette institution collégiale émette un avis à ce sujet au cours de sa réunion plénière du 15 septembre prochain.
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